Ouh là là !!!!!! Ben dites donc, c'est pas joyeux-marrant ce que vous racontez là !!!!
Allez, je vais moi aussi vous raconter ma césarienne, et ce surtout pour rassurer les futures mamans qui en auront peut-être une.
Moi j'avais un placenta praevia, donc le placenta trop près du col. Risque d'hémorragie trop grave et de mort de bb et maman, on n'a pas discuté, on a ouvert la ptite tirette. Je le savais puisque j'était couchée depuis 3 mois, et que même si ma gygy continuait à espérer que ce fichu placenta remonte, moi je m'étais préparée à l'idée.
Jour J (enfin, semi-urgence mais trop long à expliquer). Pas de bol pour moi, c'était un samedi, donc équipe médicale réduite, anesthésiste de garde, et je n'avais pas encore fait tous les tests pour la péridurale. Donc pas de péridurale, mais une "rachidienne", càd à peu près le même truc, mais en plus fort et plus rapide. Et en plus, c'était un lendemain de pleine lune, donc on était mille à accoucher en même temps (si! si! je vous jure, les effets sont réels).
Mon mari interdit de séjour dans le bloc (lui qui n'aime pas trop tout ça, il valait mieux), et moi avec mon infirmier débordé, l'anesthésiste de garde qui avait l'air tellement jeune que je me demandais si elle avait son diplôme, et ma gygy + un autre gygy pcq pour les césa ils opèrent toujours à 2. Comme c'était samedi, ils discutaient de ce qu'ils allaient faire le soir,etc... Et moi je patitentais avec mon masque à oxygène, et surtout j'avais faim pcq j'avais plus rien mangé depuis la veille à quatre heures.
Puis on sort Jeannot lapin du chapeau du magicien, et là tout s'embrouille. Les larmes, l'émotion, ma gygy qui dit "elle est magnifique" et l'autre qui répond "surtout pour un gamin", l'infirmier qui prend mon fils en vitesse, me le montre une seconde et part directement avec car il était préma de 3 semaines (donc plus vraiment préma mais à surveiller) et qu'il fallait être sûr qu'on ne devait pas le mettre en néonat. Je pleurais, j'entendais mon bb hurler, je ne voyais plus mon mari (qui était avec bb) et surtout je ne pouvais pas bouger puisqu'on me recousait. Finalement, on est venu me dire son poids et on me l'a encore montré après 3/4h pcq l'anesthésite a dit "dites, madame n'a pas encore bien vu son bb". Ensuite, encore patienter pdt la fin de l'opération et le comptage des instruments (on avait perdu une aiguille, on a failli me rouvrir pour vérifier, mais ils l'ont retrouvée juste à temps). J'avais eu droit au changement d'infirmière puisque j'étais à cheval sur les équipes, et je n'avais toujours pas vu mon bb plus de 3 minutes.
Puis on m'a mis en salle de réveil en attendant de me trouver une chambre, et là l'infirmière était super. Elle m'a laissé Tom sur le ventre tout le temps, on ne lui avait même pas mis de petit lit, rien que sa maman. On a déjà essayé de le faire téter, mais là la mayonnaise n'a pas pris du tout. On nous a redescendu à la chambre, et j'avais ma machine à morphine que je pouvais m'injecter moi-même quand la douleur devenait trop forte (avec la sécurité pour ne pas faire de surdose, c'est génial).
J'ai accouché le samedi après-midi, le dimanche matin l'infirmière me laissait m'asseoir au bord du lit, et le dimanche soir on me retirait tout pour me laisser aller au fauteuil, puis aux toilettes (quand il n'y a plus de sonde, il vaut mieux). Le lundi je me promenais déjà et je n'ai eu aucun problème pour récupérer.
Un truc qui m'a beaucoup aidée, c'est la gaine, un genre de grosse ceinture à mettre sur la cicatrice pour tenir le ventre, c'était vraiment utile.
Comme quoi, si vous avez de nouveaux une césa, je vous souhaite la mienne, pcq même si c'est vrai que c'est une opération, je ne l'ai pas si mal vécue que ça.
Mais vous avez raison aussi, il m'a manqué quelque chose à mon accouchement, et même si ma gygy m'a prévenue que maintenant ce serait probablement césa à chaque fois, j'espère encore pouvoir vivre un "vrai" accouchement.
Bisous et bonnes (futures) grossesses
Ririe