Salut Hélène,
je ne sais pas où tu vas accoucher à Liège mais je peux te raconter mon "parcours". On a d'abord voulu déclencher le vendredi mais comme en fin d'après-midi, alors que la tête de mon bonhomme était bien descendue et que j'étais dilatée à un, ça n'avançait pas assez vite, on a pris l'excuse qu'une contraction était trop forte pour m'injecter du buscopan pour stopper les contractions. En fait, comme la contraction était assez douloureuse, je me suis levée et penchée en avant et donc, le capteur a considéré, à mon avis, que la contraction durait alors que moi, je n'avais plus mal et que mon ventre était mou (sic!). On l'a fait sans me demander mon avis. A ce moment-là, je n'avais reçu que du cytotec en intravaginal; il sert à faire mûrir le col et peut entraîner des contractions; par la suite, on donne du syntocinon en intraveineuse pour lancer les contractions et donc, provoquer le travail en lui-même. J'ai râlé, pleuré, on m'a dit que si j'avais eu de vraies contractions, elles ne se seraient pas arrêtées avec le buscopan...et moi, j'ai tout gobé, j'étais enragée. J'ai croisé une sage-femme en sortant, que j'avais rencontré lors de la visite de la mater et qui paraissait étonnée et dubitative quand je lui ai expliqué. On m'a rassurée en me disant que le travail se déclencherait certainement le week-end...tu parles. Le dimanche, je vais passer un monito et une visite avec ma gynéco; monito excellent, par contre, mon col était à nouveau long, fermé et postérieur; mon petit bonhomme était remonté. Le lundi, je viens le soir pour être à nouveau déclenchée le mardi matin. Mardi minuit, premier cytotec, second à 6h et vers 10h, perfusion de syntocinon alors que je n'ai aucune contraction; tiens, le point de vue est très différent de vendredi. Le travail avance doucement, pas plus vite que vendredi, le col évolue...mais bébé ne descend pas, j'ai des douleurs affreuses dans les reins alors que les contractions ne sont pas si fortes mais évidemment, je suis couchée sur le dos. Du coup, je demande la péridurale; ça soulage jusqu'à 16h où la péridurale ne fait plus effet. Ma gynéco arrive vers 17h30 et là, on constate que le petit est en postérieur c'est-à-dire qu'il a le nez tourné vers le nombril; on essaie de le changer de position et là, il ne supporte pas et fait un ralentissement cardiaque; on décide d'une césarienne même si je suis à 8 cm de dilatation (je dis à ma gynéco que je préfère ça vu les conditions) contre l'avis de certaines sage-femmes (sages?) qui n'avaient même pas entendu l'alarme du monitoring...ma césarienne s'est bien passée; on s'est rendu compte que non seulement il regardait vers le haut mais avait la tête penchée sur l'épaule; c'est certainement quand il est remonté qu'il s'est mis dans une mauvaise position car vendredi, pas de problème de descente. Mon séjour n'a pas été top non plus car les sf n'étaient pas très douées pour la mise au sein et moi, j'avais quelques difficultés au début vu que j'étais peu mobile. Soit, j'ai tout de même allaité mon petit bonhomme pendant presque 18 mois malgré les remarques genre "vous n'êtes pas faite pour l'allaitement", "vos mamelons sont trop plats" (je croyais que c'était l'aréole et non le mamelon que le bébé doit têter et qu'il est guidé par l'odeur...)...ce n'est pas pour te faire peur que je te dis tout ça, que du contraire. Mais pour te prévenir de ce que tu risques de rencontrer dans un moment où tu es particulièrement fragile. Ce que je changerais dans tout ça si j'avais lu les bouquins adéquats auparavant;
1. je n'aurais pas accepté des touchers vaginaux sans raison; c'était une sf différente à chaque fois (super pour juger correctement de l'évolution) et elles me faisaient mal. Depuis, j'ai appris que les touchers vaginaux trop fréquents peuvent gêner l'évolution du travail. Après tout, d'après plusieurs copines, quand on n'a pas la péridurale ou qu'elle n'agit plus, on sent très bien quand le bébé arrive, pas besoin de l'avis d'une sf pour savoir quand ni comment pousser; c'est un réflexe. Donc, si tu prends la péri, essaye de voir avec l'anesthésiste pour qu'elle agisse moins au moment où bébé arrive.
2. vu leur incohérence, je n'aurais certainement pas accepté cette injection de buscopan car, je suis sûre que je n'aurais pas eu tous ces problèmes. Pourquoi, vendredi à 15h alors que je contractais, on ne m'a pas donné de synto et que mardi à 10h, sans contraction, on m'en a mis? à mon avis, parceque le we arrivait. Et mardi, malgré la douleur, j'aurais dû ne pas demander de péri et avoir une personne compétente pour m'aider à prendre des positions pour aider bébé à se placer correctement et descendre. Le vendredi, je marchais, je me mettais à 4 pattes, accroupie, à califourchon sur une chaise, penchée vers l'avant...j'ai appris récemment que j'avais pris instinctivement toute les positions qui aident bébé à descendre dans le bassin.
3. je n'aurais pas laisser les sf tirer mon mamelon et forcer mon bébé à le prendre, c'est la meilleure manière de faire râter un début d'allaitement. Pour que l'allaitement démarre bien, il faut laisser bébé chercher le sein grâce à l'odeur; il ne faut pas s'inquièter, il trouvera bien et l'attrapera.
Je te dis tout ça car je n'ai pas envie qu'il t'arrive la même chose qu'à moi. Pour un déclenchement, le travail peut-être un peu plus long surtout si c'est le premier bébé; il ne faut pas se presser et laisser les choses se faire si bébé ne montre aucune souffrance. Tu sais, pas mal de femmes accouchent de "gros" bébés par voie basse. Fais-toi confiance, écoute-toi, si il n'y a aucun problème, laisse ton bébé venir à votre rythme à tous les deux. Surtout, ne te laisse pas dire que tu n'y connais rien, que tu n'es pas capable de savoir ce qu'il se passe en toi (je te conseille, comme une copine l'a fait lors de son déclenchement, de demander la dose d'anesthésiant qui te permette de supporter la douleur; tu seras "connectée" à tes sensations, ton bébé et tu sauras quoi faire et comment le faire, comme moi le vendredi également). Et seulement si bébé ne descend pas ET montre des signes de souffrance et/ ou que tu es épuisée par un travail long, alors, oui pour une césarienne. Même si tu n'as pas de péridurale ou une légère, il sera toujours temps de faire une rachianesthésie en cas de césarienne. Renseigne peut-être (via une sf libérale) pour savoir si tu es obligée d'être à jeûn en cas de péridurale légère car cela paraît abérrant à pas mal de sf de maison de naissance d'imposer à des femmes en plein travail (ce qui est énorme au niveau de la consomation énergétique) d'être à jeûn (pas manger, ni boire).
Enfin, je sais que j'ai été super longue mais un accouchement est l'expérience est la plus importante dans la vie d'une femme alors, autant mettre toutes les chances de ton côté.
Gros bisous et bon accouchement
Gwen
je ne sais pas où tu vas accoucher à Liège mais je peux te raconter mon "parcours". On a d'abord voulu déclencher le vendredi mais comme en fin d'après-midi, alors que la tête de mon bonhomme était bien descendue et que j'étais dilatée à un, ça n'avançait pas assez vite, on a pris l'excuse qu'une contraction était trop forte pour m'injecter du buscopan pour stopper les contractions. En fait, comme la contraction était assez douloureuse, je me suis levée et penchée en avant et donc, le capteur a considéré, à mon avis, que la contraction durait alors que moi, je n'avais plus mal et que mon ventre était mou (sic!). On l'a fait sans me demander mon avis. A ce moment-là, je n'avais reçu que du cytotec en intravaginal; il sert à faire mûrir le col et peut entraîner des contractions; par la suite, on donne du syntocinon en intraveineuse pour lancer les contractions et donc, provoquer le travail en lui-même. J'ai râlé, pleuré, on m'a dit que si j'avais eu de vraies contractions, elles ne se seraient pas arrêtées avec le buscopan...et moi, j'ai tout gobé, j'étais enragée. J'ai croisé une sage-femme en sortant, que j'avais rencontré lors de la visite de la mater et qui paraissait étonnée et dubitative quand je lui ai expliqué. On m'a rassurée en me disant que le travail se déclencherait certainement le week-end...tu parles. Le dimanche, je vais passer un monito et une visite avec ma gynéco; monito excellent, par contre, mon col était à nouveau long, fermé et postérieur; mon petit bonhomme était remonté. Le lundi, je viens le soir pour être à nouveau déclenchée le mardi matin. Mardi minuit, premier cytotec, second à 6h et vers 10h, perfusion de syntocinon alors que je n'ai aucune contraction; tiens, le point de vue est très différent de vendredi. Le travail avance doucement, pas plus vite que vendredi, le col évolue...mais bébé ne descend pas, j'ai des douleurs affreuses dans les reins alors que les contractions ne sont pas si fortes mais évidemment, je suis couchée sur le dos. Du coup, je demande la péridurale; ça soulage jusqu'à 16h où la péridurale ne fait plus effet. Ma gynéco arrive vers 17h30 et là, on constate que le petit est en postérieur c'est-à-dire qu'il a le nez tourné vers le nombril; on essaie de le changer de position et là, il ne supporte pas et fait un ralentissement cardiaque; on décide d'une césarienne même si je suis à 8 cm de dilatation (je dis à ma gynéco que je préfère ça vu les conditions) contre l'avis de certaines sage-femmes (sages?) qui n'avaient même pas entendu l'alarme du monitoring...ma césarienne s'est bien passée; on s'est rendu compte que non seulement il regardait vers le haut mais avait la tête penchée sur l'épaule; c'est certainement quand il est remonté qu'il s'est mis dans une mauvaise position car vendredi, pas de problème de descente. Mon séjour n'a pas été top non plus car les sf n'étaient pas très douées pour la mise au sein et moi, j'avais quelques difficultés au début vu que j'étais peu mobile. Soit, j'ai tout de même allaité mon petit bonhomme pendant presque 18 mois malgré les remarques genre "vous n'êtes pas faite pour l'allaitement", "vos mamelons sont trop plats" (je croyais que c'était l'aréole et non le mamelon que le bébé doit têter et qu'il est guidé par l'odeur...)...ce n'est pas pour te faire peur que je te dis tout ça, que du contraire. Mais pour te prévenir de ce que tu risques de rencontrer dans un moment où tu es particulièrement fragile. Ce que je changerais dans tout ça si j'avais lu les bouquins adéquats auparavant;
1. je n'aurais pas accepté des touchers vaginaux sans raison; c'était une sf différente à chaque fois (super pour juger correctement de l'évolution) et elles me faisaient mal. Depuis, j'ai appris que les touchers vaginaux trop fréquents peuvent gêner l'évolution du travail. Après tout, d'après plusieurs copines, quand on n'a pas la péridurale ou qu'elle n'agit plus, on sent très bien quand le bébé arrive, pas besoin de l'avis d'une sf pour savoir quand ni comment pousser; c'est un réflexe. Donc, si tu prends la péri, essaye de voir avec l'anesthésiste pour qu'elle agisse moins au moment où bébé arrive.
2. vu leur incohérence, je n'aurais certainement pas accepté cette injection de buscopan car, je suis sûre que je n'aurais pas eu tous ces problèmes. Pourquoi, vendredi à 15h alors que je contractais, on ne m'a pas donné de synto et que mardi à 10h, sans contraction, on m'en a mis? à mon avis, parceque le we arrivait. Et mardi, malgré la douleur, j'aurais dû ne pas demander de péri et avoir une personne compétente pour m'aider à prendre des positions pour aider bébé à se placer correctement et descendre. Le vendredi, je marchais, je me mettais à 4 pattes, accroupie, à califourchon sur une chaise, penchée vers l'avant...j'ai appris récemment que j'avais pris instinctivement toute les positions qui aident bébé à descendre dans le bassin.
3. je n'aurais pas laisser les sf tirer mon mamelon et forcer mon bébé à le prendre, c'est la meilleure manière de faire râter un début d'allaitement. Pour que l'allaitement démarre bien, il faut laisser bébé chercher le sein grâce à l'odeur; il ne faut pas s'inquièter, il trouvera bien et l'attrapera.
Je te dis tout ça car je n'ai pas envie qu'il t'arrive la même chose qu'à moi. Pour un déclenchement, le travail peut-être un peu plus long surtout si c'est le premier bébé; il ne faut pas se presser et laisser les choses se faire si bébé ne montre aucune souffrance. Tu sais, pas mal de femmes accouchent de "gros" bébés par voie basse. Fais-toi confiance, écoute-toi, si il n'y a aucun problème, laisse ton bébé venir à votre rythme à tous les deux. Surtout, ne te laisse pas dire que tu n'y connais rien, que tu n'es pas capable de savoir ce qu'il se passe en toi (je te conseille, comme une copine l'a fait lors de son déclenchement, de demander la dose d'anesthésiant qui te permette de supporter la douleur; tu seras "connectée" à tes sensations, ton bébé et tu sauras quoi faire et comment le faire, comme moi le vendredi également). Et seulement si bébé ne descend pas ET montre des signes de souffrance et/ ou que tu es épuisée par un travail long, alors, oui pour une césarienne. Même si tu n'as pas de péridurale ou une légère, il sera toujours temps de faire une rachianesthésie en cas de césarienne. Renseigne peut-être (via une sf libérale) pour savoir si tu es obligée d'être à jeûn en cas de péridurale légère car cela paraît abérrant à pas mal de sf de maison de naissance d'imposer à des femmes en plein travail (ce qui est énorme au niveau de la consomation énergétique) d'être à jeûn (pas manger, ni boire).
Enfin, je sais que j'ai été super longue mais un accouchement est l'expérience est la plus importante dans la vie d'une femme alors, autant mettre toutes les chances de ton côté.
Gros bisous et bon accouchement
Gwen
........et moi je ne sais toujours pas quoi penser!