Merci à vous deux aussi pour vos messages. Je vais la voir tous les jours, hier j'y ai passé la journée entière parce que c'était décisif, on devait savoir comment elle réagissait aux antibios. A priori c'est encourageant, sa PCR (j'ignore à quoi ça correspond mais je sais que ça doit être négatif pour être bien) est un peu descendue, mais pas assez pour que l'infection ait disparu. Par contre elle est toujours en incubateur, mais sans oxygène, ce qui est quand même encourageant. D'après la pédiatre, si elle est encore arrivée à s'en passer cette nuit, on pourra la mettre dans un berceau normal ce matin, puisque sa saturation est à 99-100% au lieu de 72 il y a deux jours.
Et ça se serait déjà un vrai mieux parce qu'on pourrait la câliner à loisir, et surtout elle cesserait de s'énerver de son enfermement. En effet, apparemment elle supporte mal d'être dans l'incubateur après avoir connu un lit à barreaux pendant les deux premiers jours de sa vie. Elle s'énerve énormément sitôt qu'elle bute dans une paroi et d'après la puéricultrice le transfert en brancard pédiatrique a été ...agité pour elle.
Il faut dire qu'elle est grande par rapport aux bébés qu'on met habituellement dans les incubateurs, et elle se cogne facilement aux vitres en étendant simplement les bras.
Bref nous croisons les doigts pour que le bilan sanguin qu'on lui fait ce matin montre un vrai mieux. Si tout va bien on nous la rendrait mardi ou mercredi, sous haute surveillance bien sûr, mais quel soulagement ce serait, et quelle joie aussi.
Mes bras me semblent désespérément vides sans elle. Hier après midi, nous sommes restées ensemble deux heures et demi, mes bras déjà engourdis des efforts de la poussée pendant l'accouchement étaient tétanisés par son poids mais je ne l'aurais recouchée pour rien au monde, tant elle était bien et paisible. Et moi j'en pleurais de retrouver ma puce. Moi qui ne pleure jamais, je ne me rappelle pas avoir autant pleuré de toute ma vie que ces deux derniers jours. Je suis contente d'avoir pu sortir pour aller la voir à ma guise mais en même temps les nuits sont interminables, son petit berceau vide près de mon lit me semble immense. Je vois dans son regard et à son attitude qu'elle me reconnait quand j'arrive, et elle pose sa petite main sur la porte de la couveuse comme pour me demander de la prendre sitôt que je suis assise. Et c'est vrai que moi je dois faire des efforts surhumains pour attendre qu'on vienne la sortir et débrancher les nombreux capteurs dont elle est couverte pour la prendre contre moi. J'adore mes enfants, et j'avoue que je n'ai jamais pu en laisser aucun quand par hasard ils devaient être hospitalisés (ils l'ont été tous les trois à un moment ou autre pour différentes raisons) parce que je ne supportais pas l'idée de les savoir seuls si ils pleuraient ou appelaient. Et là non seulement il faut que je la laisse, mais encore seulement deux jours après sa naissance, alors que le besoin est si grand. Bien sûr je la mitraille de photos chaque jour, que je regarde à loisir le soir, avec papa et les autres petits, mais dieu comme elle me manque. Comme c'est dur de s'arracher à cette pièce quand vient l'heure où je dois rentrer, que c'est dur de lui dire aurevoir et de résister à l'envie de sauter dans la voiture au milieu de la nuit pour aller la veiller et la câliner. De se résoudre à laver les affaires qu'elle avait mises les deux premiers jours alors qu'elles sont emplies de son odeur...Je sais, je suis peut-être trop mère poule, mais je n'y peux rien, ils sont ma vie tous les 4, mon air, mon âme. Et j'ai tellement attendu ma Gabrielle, je l'ai tellement espérée, surtout les dernières semaines, que me retrouver sans elle si tôt, même un peu, je ne m'y attendais pas, et je ne le supporte qu'au prix d'une activité intense sitôt que j'ai passé la porte de la néonat, pour ne pas y penser. Résultat le soir je tombe comme une masse. Mon mari voit bien que je m'épuise pour ne pas y penser, même si sa photo trône au milieu du salon, en fond d'écran de l'ordinateur, il n'arrête pas de me dire de ne pas trop en faire, que je n'ai accouché qu'il y a 5 jours, que je vais tomber si je continue. Moi je sais que c'est comme ça que je tiens. Avec mes nuits de 3 heures, mes cérémoniaux de maman qui vérifie vingt fois le fonctionnement du stérilisateur en attendant de pouvoir effectivement y mettre des biberons maculés de lait. Je ne souhaite ça à personne. Je sais bien qu'il y a bien plus grave que ce qu'elle a, que je devrais être contente qu'elle aille mieux, et qu'elle soit si bien soignée dans un service aussi pointu, mais mardi ne m'a jamais semblé aussi loin, et chaque matin je prie pour qu'en arrivant on me dise que finalement je peux la reprendre le jour même. Vous devez trouver que j'en fais trop, que j'exagère. Seulement voilà, c'est mon bébé, c'est mon trésor, et je ne respire plus que pour elle depuis lundi soir 19h45, depuis que le cordon est coupé. Moi, depuis, je suis accrochée à ses petits poumons, je ne vis que par son souffle. Comme je ne vis que par celui de ses frères et soeurs. Et ça, ça ne se raisonne pas. Je vous laisse, il est l'heure de se préparer.
Et ça se serait déjà un vrai mieux parce qu'on pourrait la câliner à loisir, et surtout elle cesserait de s'énerver de son enfermement. En effet, apparemment elle supporte mal d'être dans l'incubateur après avoir connu un lit à barreaux pendant les deux premiers jours de sa vie. Elle s'énerve énormément sitôt qu'elle bute dans une paroi et d'après la puéricultrice le transfert en brancard pédiatrique a été ...agité pour elle.
Il faut dire qu'elle est grande par rapport aux bébés qu'on met habituellement dans les incubateurs, et elle se cogne facilement aux vitres en étendant simplement les bras.
Bref nous croisons les doigts pour que le bilan sanguin qu'on lui fait ce matin montre un vrai mieux. Si tout va bien on nous la rendrait mardi ou mercredi, sous haute surveillance bien sûr, mais quel soulagement ce serait, et quelle joie aussi.
Mes bras me semblent désespérément vides sans elle. Hier après midi, nous sommes restées ensemble deux heures et demi, mes bras déjà engourdis des efforts de la poussée pendant l'accouchement étaient tétanisés par son poids mais je ne l'aurais recouchée pour rien au monde, tant elle était bien et paisible. Et moi j'en pleurais de retrouver ma puce. Moi qui ne pleure jamais, je ne me rappelle pas avoir autant pleuré de toute ma vie que ces deux derniers jours. Je suis contente d'avoir pu sortir pour aller la voir à ma guise mais en même temps les nuits sont interminables, son petit berceau vide près de mon lit me semble immense. Je vois dans son regard et à son attitude qu'elle me reconnait quand j'arrive, et elle pose sa petite main sur la porte de la couveuse comme pour me demander de la prendre sitôt que je suis assise. Et c'est vrai que moi je dois faire des efforts surhumains pour attendre qu'on vienne la sortir et débrancher les nombreux capteurs dont elle est couverte pour la prendre contre moi. J'adore mes enfants, et j'avoue que je n'ai jamais pu en laisser aucun quand par hasard ils devaient être hospitalisés (ils l'ont été tous les trois à un moment ou autre pour différentes raisons) parce que je ne supportais pas l'idée de les savoir seuls si ils pleuraient ou appelaient. Et là non seulement il faut que je la laisse, mais encore seulement deux jours après sa naissance, alors que le besoin est si grand. Bien sûr je la mitraille de photos chaque jour, que je regarde à loisir le soir, avec papa et les autres petits, mais dieu comme elle me manque. Comme c'est dur de s'arracher à cette pièce quand vient l'heure où je dois rentrer, que c'est dur de lui dire aurevoir et de résister à l'envie de sauter dans la voiture au milieu de la nuit pour aller la veiller et la câliner. De se résoudre à laver les affaires qu'elle avait mises les deux premiers jours alors qu'elles sont emplies de son odeur...Je sais, je suis peut-être trop mère poule, mais je n'y peux rien, ils sont ma vie tous les 4, mon air, mon âme. Et j'ai tellement attendu ma Gabrielle, je l'ai tellement espérée, surtout les dernières semaines, que me retrouver sans elle si tôt, même un peu, je ne m'y attendais pas, et je ne le supporte qu'au prix d'une activité intense sitôt que j'ai passé la porte de la néonat, pour ne pas y penser. Résultat le soir je tombe comme une masse. Mon mari voit bien que je m'épuise pour ne pas y penser, même si sa photo trône au milieu du salon, en fond d'écran de l'ordinateur, il n'arrête pas de me dire de ne pas trop en faire, que je n'ai accouché qu'il y a 5 jours, que je vais tomber si je continue. Moi je sais que c'est comme ça que je tiens. Avec mes nuits de 3 heures, mes cérémoniaux de maman qui vérifie vingt fois le fonctionnement du stérilisateur en attendant de pouvoir effectivement y mettre des biberons maculés de lait. Je ne souhaite ça à personne. Je sais bien qu'il y a bien plus grave que ce qu'elle a, que je devrais être contente qu'elle aille mieux, et qu'elle soit si bien soignée dans un service aussi pointu, mais mardi ne m'a jamais semblé aussi loin, et chaque matin je prie pour qu'en arrivant on me dise que finalement je peux la reprendre le jour même. Vous devez trouver que j'en fais trop, que j'exagère. Seulement voilà, c'est mon bébé, c'est mon trésor, et je ne respire plus que pour elle depuis lundi soir 19h45, depuis que le cordon est coupé. Moi, depuis, je suis accrochée à ses petits poumons, je ne vis que par son souffle. Comme je ne vis que par celui de ses frères et soeurs. Et ça, ça ne se raisonne pas. Je vous laisse, il est l'heure de se préparer.