Pour moi aussi, c'était une césa non programmée 14 heures après la perte des eaux parce-que Raphaël avait mal positionné sa tête (gygy s'en est rendu compte parce-que bébé avait une bosse sur la tête et effectivement, Raphaël est né avec un crâne en pain de sucre) et je l'ai bien vécu (au passage, un gros bisou à Zoé, la petite de Cecebebert qui est née le même jour que mon fils !).
Est-ce dû à mon parcours ? Je ne sais pas. En tout cas, Raphaël était un bébé très désiré, attendu depuis 3 ans après une fausse couche. La grossesse a été très angoissante : suspicion de GEU puis c'était une fausse couche puis pertes brunes jusqu'à 4 mois de grossesse puis contamination par la toxo puis amniocentèse puis diabète gestationnel.
Pour la naissance elle-même, voici ce qui a été bien et ce qui a été moins bien (attention : c'est juste mon expérience, un témoignage et rien d'autre) :
Ce qui a été moins bien :
- dans la clinique où j'ai accouché, les césarisées sont à un autre étage, en gynécologie. D'ailleurs, lorsque nous sommes arrivés, on m'avait attribué une chambre à l'étage "maternité" et, lorsque la césarienne a été décidée, on m'a changé de chambre et mon mari a dû transférer mes affaires d'une chambre à l'autre avant que je ne monte
- pendant mon séjour, la question des infirmières était toujours "vous avez été césarisée quand ?" : ça me faisait toujours drôle parce-que moi, je pensais et pense toujours "j'ai accouché le 14 novembre 2005"
- lors de la prépa à l'accouchement, la sage-femme n'a pas parlé une seule fois de la césa et je l'ai dit à la secrétaire une fois rentrée à la maison
- moi qui pleure pour rien, je n'ai même pas versé une larme lorsque Raphaël est né (peut-être l'effet de l'anesthésie ? ou bien je suis un cœur de pierre)
CE QUI A ETE BIEN :
La clinique se trouve à 45 minutes de chez moi : c'est loin mais je ne regrette pas du tout. Que ce soit une voie basse ou haute, les gygy mettent un point d'honneur à accoucher leurs patientes (ils viennent pour accueillir l'enfant) donc c'est mon gygy qui a réalisé la césarienne. Mon mari a pu être présent et la seule fois où il a été seul, c'est quand on m'a transféré en salle d'op. On lui a demandé de rester dans la salle de travail où nous étions pour qu'il s'habille et on l'appellerait. Il m'a rejoint très rapidement. Il s'est donc tenu à ma droite assis sur un tabouret et à ma gauche, il y avait une anesthésiste formidable qui me décrivait tout ! Quand mon bébé est né, le gynéco nous l'a montré par-dessus le champ. Il était tout violet, il n'émettait aucun son comme s'il avait été perturbé pendant qu'il faisait quelque chose de très intéressant (peut-être qu'il essayait encore de sortir par l'autre "porte" :wink: ?) et a tourné sa tête et son regard vers mon mari et moi. Je me suis dit à ce moment-là "il nous reconnaît". Nous n'avons pas eu cet échange de regard dont parle beaucoup de mère mais ce que je viens de décrire reste chez moi une image très très forte. Tout de suite après, mon mari a suivi Raphaël en salle de soins d'où j'ai enfin entendu ses pleurs. Pendant ce temps-là, ils me recousaient. Puis le pédiatre est venu me féliciter, me dire que bébé allait très bien et me donner ses mensurations. Puis (ils me recousaient toujours), mon mari est arrivé avec une couveuse où se trouvait Raphaël. Nous sommes restés un petit moment comme ça où j'ai pu voir un peu mieux mon bébé. Quand il a eu fini, le gygy est venu voir mon bébé et nous a dit "il mérite" et nous a demandé comment on allait l'appeler. Ensuite, mon mari et bébé (toujours en couveuse) sont partis dans la salle de travail où nous étions le matin pour m'attendre et je les y ai rejoint très vite. Dans la salle de travail, la puericultrice a vérifié l'état du bébé, l'a sorti de la couveuse une fois sa température stabilisée et l'a habillé. Elle me l'a mis au sein puis nous a proposé de faire des photos de nous 3. Ensuite, on nous a laissé seuls tous les 3. Bref, je suis contente parce-que mon bébé n'a jamais été à aucun moment sans l'un de ses parents et je n'ai pas vraiment ressenti de coupure.
Comme je n'avais pas mal et que je me suis levé dès le lendemain matin, Raphaël a passé toutes les nuits et les journées avec moi et j'ai pu m'en occuper comme n'importe quelle autre maman. Je n'ai eu aucune peine à faire le lien entre le bébé qui était dans mon ventre et celui qu'on m'a présenté derrière un champ bleu avec le cordon qui pendoullait encore parce-qu'il sortait de mon ventre et il ne me restait plus qu'à le découvrir.
Pour une prochaine naissance si on me proposait une voie basse, je dirais pourquoi pas mais si c'était encore une césa, cela ne m'embêterait pas.
J'espère sincèrement pour vous toutes qui avez mal vécu ces naissances très médicalisées que vous surmonterez ça un jour pour vivre plus sereinement. En attendant, de gros gros bisous à vos bouts de chou.
Est-ce dû à mon parcours ? Je ne sais pas. En tout cas, Raphaël était un bébé très désiré, attendu depuis 3 ans après une fausse couche. La grossesse a été très angoissante : suspicion de GEU puis c'était une fausse couche puis pertes brunes jusqu'à 4 mois de grossesse puis contamination par la toxo puis amniocentèse puis diabète gestationnel.
Pour la naissance elle-même, voici ce qui a été bien et ce qui a été moins bien (attention : c'est juste mon expérience, un témoignage et rien d'autre) :
Ce qui a été moins bien :
- dans la clinique où j'ai accouché, les césarisées sont à un autre étage, en gynécologie. D'ailleurs, lorsque nous sommes arrivés, on m'avait attribué une chambre à l'étage "maternité" et, lorsque la césarienne a été décidée, on m'a changé de chambre et mon mari a dû transférer mes affaires d'une chambre à l'autre avant que je ne monte
- pendant mon séjour, la question des infirmières était toujours "vous avez été césarisée quand ?" : ça me faisait toujours drôle parce-que moi, je pensais et pense toujours "j'ai accouché le 14 novembre 2005"
- lors de la prépa à l'accouchement, la sage-femme n'a pas parlé une seule fois de la césa et je l'ai dit à la secrétaire une fois rentrée à la maison
- moi qui pleure pour rien, je n'ai même pas versé une larme lorsque Raphaël est né (peut-être l'effet de l'anesthésie ? ou bien je suis un cœur de pierre)
CE QUI A ETE BIEN :
La clinique se trouve à 45 minutes de chez moi : c'est loin mais je ne regrette pas du tout. Que ce soit une voie basse ou haute, les gygy mettent un point d'honneur à accoucher leurs patientes (ils viennent pour accueillir l'enfant) donc c'est mon gygy qui a réalisé la césarienne. Mon mari a pu être présent et la seule fois où il a été seul, c'est quand on m'a transféré en salle d'op. On lui a demandé de rester dans la salle de travail où nous étions pour qu'il s'habille et on l'appellerait. Il m'a rejoint très rapidement. Il s'est donc tenu à ma droite assis sur un tabouret et à ma gauche, il y avait une anesthésiste formidable qui me décrivait tout ! Quand mon bébé est né, le gynéco nous l'a montré par-dessus le champ. Il était tout violet, il n'émettait aucun son comme s'il avait été perturbé pendant qu'il faisait quelque chose de très intéressant (peut-être qu'il essayait encore de sortir par l'autre "porte" :wink: ?) et a tourné sa tête et son regard vers mon mari et moi. Je me suis dit à ce moment-là "il nous reconnaît". Nous n'avons pas eu cet échange de regard dont parle beaucoup de mère mais ce que je viens de décrire reste chez moi une image très très forte. Tout de suite après, mon mari a suivi Raphaël en salle de soins d'où j'ai enfin entendu ses pleurs. Pendant ce temps-là, ils me recousaient. Puis le pédiatre est venu me féliciter, me dire que bébé allait très bien et me donner ses mensurations. Puis (ils me recousaient toujours), mon mari est arrivé avec une couveuse où se trouvait Raphaël. Nous sommes restés un petit moment comme ça où j'ai pu voir un peu mieux mon bébé. Quand il a eu fini, le gygy est venu voir mon bébé et nous a dit "il mérite" et nous a demandé comment on allait l'appeler. Ensuite, mon mari et bébé (toujours en couveuse) sont partis dans la salle de travail où nous étions le matin pour m'attendre et je les y ai rejoint très vite. Dans la salle de travail, la puericultrice a vérifié l'état du bébé, l'a sorti de la couveuse une fois sa température stabilisée et l'a habillé. Elle me l'a mis au sein puis nous a proposé de faire des photos de nous 3. Ensuite, on nous a laissé seuls tous les 3. Bref, je suis contente parce-que mon bébé n'a jamais été à aucun moment sans l'un de ses parents et je n'ai pas vraiment ressenti de coupure.
Comme je n'avais pas mal et que je me suis levé dès le lendemain matin, Raphaël a passé toutes les nuits et les journées avec moi et j'ai pu m'en occuper comme n'importe quelle autre maman. Je n'ai eu aucune peine à faire le lien entre le bébé qui était dans mon ventre et celui qu'on m'a présenté derrière un champ bleu avec le cordon qui pendoullait encore parce-qu'il sortait de mon ventre et il ne me restait plus qu'à le découvrir.
Pour une prochaine naissance si on me proposait une voie basse, je dirais pourquoi pas mais si c'était encore une césa, cela ne m'embêterait pas.
J'espère sincèrement pour vous toutes qui avez mal vécu ces naissances très médicalisées que vous surmonterez ça un jour pour vivre plus sereinement. En attendant, de gros gros bisous à vos bouts de chou.