J'avais posté ce message il y a bien longtemps déjà...Et pas de chance, un bug ( déjà! :wink: ) l'avait effacé ainsi que les belles réponses qui y avaient fait suite...
Je n'ai pas gardé malheureusement de trace de ces réponses, même si je me souviens de certaines, Chips, Philomène..., mais j'ai retrouvé mon message. Si je le remets, c'est parce qu'il me semble qu'il peut peut-être rassurer certaines futures mamans qui seraient dans le même état d'esprit que moi à l'époque...
J'ai hésité à mettre ce message ici ou en psychologie de la famille ou bien encore dans Votre grossesse, mais finalement, il me semble que des futures mamans viendront peut-être plus facilement mettre le bout de leur nez par ici...
Avant d'être enceinte, moi les bébés et les enfants, c'était plutôt du style très bien chez les autres, mais pas chez moi, qu'est-ce que c'est que ces monstres :shock: etc, ...
Mais j'ai rencontré mon mari, qui lui évidemment voulait des enfants, et un jour, je me suis dis j'ai envie de donner des enfants à cet homme, ce doit être lui le père de mes enfants! Bref, une évidence.
Alors, après notre mariage, je me suis jetée à l'eau, parce que c'était vraiment ça pour moi.
Lorsque je suis tombée enceinte, grosse panique, angoisse: dans quoi je m'étais lancée là, mais je n'aime pas les enfants, et puis qu'est-ce qu'on peut bien trouver d'intéressant à un bébé...Je ne ressens rien pour eux, et pour le mien se sera pareil. Je vais être une mauvaise mère, faire souffrir un enfant, je vous en passe et des meilleures...
Grossesse sans aucun soucis physique, mais beaucoup plus difficile psychologiquement parlant et pas seulement pour les raisons énoncées ci-dessus.
On arrive au jour de mon accouchement ( certaines doivent se dire enfin! ), et là, j'ai eu beaucoup de chance: je suis entrée à l'hôpital la veille au soir pour une fissure de la poche des eaux, j'ai eu des sages-femmes adorables, celle du soir comme celle du lendemain.
A priori, je n'avais pas de contractions, rien. J'ai passé la nuit à l'hôpital sous antibiotique puisqu'ils m'avaient trouvé un strepto. B. Je n'ai pas dormi de la nuit, même s'ils m'avaient filer un truc pour me décontracter car ils avaient bien remarqué l'état dans lequel j'étais.
Le lendemain, toujours des fuites, des petits tiraillements, mais pour moi, rien qui ne devait ressembler à des contractions. Vers 8H, la sage-femme vient m'examiner et me dit bon, et bien on va pouvoir y aller, le col est à 1!!! Grosse panique chez moi: Mais nan, mais nan! D'ailleurs, j'ai presque pas mal, c'est pas possible que j'accouche maintenant! Pour un peu, j'aurais même réclamé de rentrer chez moi!
Salle de travail. On me branche de partout, moi qui n'avait jamais mis les pieds à l'hosto.! Les contractions, là, je commence à bien les sentir, et la sage-femme qui m'annonce certainement pour me rassurer que mon col s'ouvre vraiment bien et vite!!! J'ai alors eu une grosse crise d'angoisse. Tout s'accélerait, les contractions qui s'enchaînaient sans phase de repos, cette petite fille qui arrivait et moi qui ne cessait de me dire NON, NON, je ne veux pas!
J'imagine que pour certaines d'entre vous je dois vous apparaître un peu monstrueuse...Tant de femmes qui ne rêvent que de ça, et moi qui refusait...
Pose de la péridurale, ouf! Au moins la douleur physique s'atténuait...Et puis la sage-femme qui avait compris mon angoisse, mes craintes m'a beaucoup aidé. Elle m'a parlé. D'elle, de sa crainte à elle aussi d'avoir un enfant, de sa petite fille qui finalement était arrivée...Et d'autres choses encore, elle a su trouver les mots pour me rassurer, me calmer. Peut-être aussi détourner mon esprit de ce qui se jouait à ce moment.
Et puis, encore une fois, tout est allé très vite. Elle m'a dit bon, ça y est, on y est presque. Ca, elle avait pas besoin de me le dire, je l'avais senti. A la fin du travail, dans cette maternité, ils diminuent ou stoppent (?) la péridurale. J'ai senti le passage de mon bébé dans le bassin, j'ai eu l'impression qu'elle était en train de m'exploser les hanches, le bassin, le coccyx!!! Et puis que tout allait se déchirer...
Je poussais quand on me disait de le faire, arrêtait lorsqu'on me disait stop. Mais je vous jure que lorsque je poussais, je continuais à me dire NON, ce n'est pas possible!
Et puis sa tête est sortie. La sage-femme m'a proposé de l'attraper et de finir de la sortir moi-même. J'ai dit non... La sage-femme a sorti ma fille et me l'a tendue.
Et alors, un miracle s'est produit...J'ai croisé le regard de ma fille...Je n'oublierais jamais, jamais ce moment, jusqu'à mon dernier souffle. Je suis tombée amoureuse de ma fille à cet instant même! L'inimaginable pour moi!
J'étais dans un état second, tout envahie d'un amour absolu, pur pour ce tout petit bout dont je venais à peine de faire connaissance...Je la sentais, elle sentait merveilleusement bon, je la touchais, elle était merveilleusement douce, je la regardais, je la trouvais merveilleusement belle!!! Une rose...
Si je me suis décidée à laisser ce témoignage, c'est pour toutes celles qui comme moi pourraient douter de leur instinct maternel. Je peux vous le certifier, j'étais persuadée d'en être totalement dépourvue: je dois maintenant lutter pour ne pas devenir maman poule. Votre instinct maternel, il se peut que comme pour moi, il ne voit le jour qu'à la naissance de votre propre enfant. Mais il existe! Faites vous confiance.
P.S: début du travail à 8H30, naissance à 12H42, 3,570kg pour 51,5cm. J'ai eu beaucoup de chance, je sais. On m'a dit méfiez-vous pour le 2ème cela pourrait aller encore plus vite.
Le temps a passé. Je me souviens de tout comme si cela avait été hier. Maintenant, selon les jours, les semaines, je suis dans la peur de ne pas avoir d'autre enfant ou dans l'espoir d'en avoir un autre.
Ce que je sais, c'est que si la vie me fait ce cadeau, et bien je ne douterais pas de l'amour que je pourrais avoir pour cet autre enfant. Je sais que malheureusement, l"accordage affectif" entre la maman et son bébé ne peut pas toujours se faire aussi vite. Mais qu'il se fait. Et c'est certainement la plus belle chose au monde qui existe...
Je n'ai pas gardé malheureusement de trace de ces réponses, même si je me souviens de certaines, Chips, Philomène..., mais j'ai retrouvé mon message. Si je le remets, c'est parce qu'il me semble qu'il peut peut-être rassurer certaines futures mamans qui seraient dans le même état d'esprit que moi à l'époque...
J'ai hésité à mettre ce message ici ou en psychologie de la famille ou bien encore dans Votre grossesse, mais finalement, il me semble que des futures mamans viendront peut-être plus facilement mettre le bout de leur nez par ici...
Avant d'être enceinte, moi les bébés et les enfants, c'était plutôt du style très bien chez les autres, mais pas chez moi, qu'est-ce que c'est que ces monstres :shock: etc, ...
Mais j'ai rencontré mon mari, qui lui évidemment voulait des enfants, et un jour, je me suis dis j'ai envie de donner des enfants à cet homme, ce doit être lui le père de mes enfants! Bref, une évidence.
Alors, après notre mariage, je me suis jetée à l'eau, parce que c'était vraiment ça pour moi.
Lorsque je suis tombée enceinte, grosse panique, angoisse: dans quoi je m'étais lancée là, mais je n'aime pas les enfants, et puis qu'est-ce qu'on peut bien trouver d'intéressant à un bébé...Je ne ressens rien pour eux, et pour le mien se sera pareil. Je vais être une mauvaise mère, faire souffrir un enfant, je vous en passe et des meilleures...
Grossesse sans aucun soucis physique, mais beaucoup plus difficile psychologiquement parlant et pas seulement pour les raisons énoncées ci-dessus.
On arrive au jour de mon accouchement ( certaines doivent se dire enfin! ), et là, j'ai eu beaucoup de chance: je suis entrée à l'hôpital la veille au soir pour une fissure de la poche des eaux, j'ai eu des sages-femmes adorables, celle du soir comme celle du lendemain.
A priori, je n'avais pas de contractions, rien. J'ai passé la nuit à l'hôpital sous antibiotique puisqu'ils m'avaient trouvé un strepto. B. Je n'ai pas dormi de la nuit, même s'ils m'avaient filer un truc pour me décontracter car ils avaient bien remarqué l'état dans lequel j'étais.
Le lendemain, toujours des fuites, des petits tiraillements, mais pour moi, rien qui ne devait ressembler à des contractions. Vers 8H, la sage-femme vient m'examiner et me dit bon, et bien on va pouvoir y aller, le col est à 1!!! Grosse panique chez moi: Mais nan, mais nan! D'ailleurs, j'ai presque pas mal, c'est pas possible que j'accouche maintenant! Pour un peu, j'aurais même réclamé de rentrer chez moi!
Salle de travail. On me branche de partout, moi qui n'avait jamais mis les pieds à l'hosto.! Les contractions, là, je commence à bien les sentir, et la sage-femme qui m'annonce certainement pour me rassurer que mon col s'ouvre vraiment bien et vite!!! J'ai alors eu une grosse crise d'angoisse. Tout s'accélerait, les contractions qui s'enchaînaient sans phase de repos, cette petite fille qui arrivait et moi qui ne cessait de me dire NON, NON, je ne veux pas!
J'imagine que pour certaines d'entre vous je dois vous apparaître un peu monstrueuse...Tant de femmes qui ne rêvent que de ça, et moi qui refusait...
Pose de la péridurale, ouf! Au moins la douleur physique s'atténuait...Et puis la sage-femme qui avait compris mon angoisse, mes craintes m'a beaucoup aidé. Elle m'a parlé. D'elle, de sa crainte à elle aussi d'avoir un enfant, de sa petite fille qui finalement était arrivée...Et d'autres choses encore, elle a su trouver les mots pour me rassurer, me calmer. Peut-être aussi détourner mon esprit de ce qui se jouait à ce moment.
Et puis, encore une fois, tout est allé très vite. Elle m'a dit bon, ça y est, on y est presque. Ca, elle avait pas besoin de me le dire, je l'avais senti. A la fin du travail, dans cette maternité, ils diminuent ou stoppent (?) la péridurale. J'ai senti le passage de mon bébé dans le bassin, j'ai eu l'impression qu'elle était en train de m'exploser les hanches, le bassin, le coccyx!!! Et puis que tout allait se déchirer...
Je poussais quand on me disait de le faire, arrêtait lorsqu'on me disait stop. Mais je vous jure que lorsque je poussais, je continuais à me dire NON, ce n'est pas possible!
Et puis sa tête est sortie. La sage-femme m'a proposé de l'attraper et de finir de la sortir moi-même. J'ai dit non... La sage-femme a sorti ma fille et me l'a tendue.
Et alors, un miracle s'est produit...J'ai croisé le regard de ma fille...Je n'oublierais jamais, jamais ce moment, jusqu'à mon dernier souffle. Je suis tombée amoureuse de ma fille à cet instant même! L'inimaginable pour moi!
J'étais dans un état second, tout envahie d'un amour absolu, pur pour ce tout petit bout dont je venais à peine de faire connaissance...Je la sentais, elle sentait merveilleusement bon, je la touchais, elle était merveilleusement douce, je la regardais, je la trouvais merveilleusement belle!!! Une rose...
Si je me suis décidée à laisser ce témoignage, c'est pour toutes celles qui comme moi pourraient douter de leur instinct maternel. Je peux vous le certifier, j'étais persuadée d'en être totalement dépourvue: je dois maintenant lutter pour ne pas devenir maman poule. Votre instinct maternel, il se peut que comme pour moi, il ne voit le jour qu'à la naissance de votre propre enfant. Mais il existe! Faites vous confiance.
P.S: début du travail à 8H30, naissance à 12H42, 3,570kg pour 51,5cm. J'ai eu beaucoup de chance, je sais. On m'a dit méfiez-vous pour le 2ème cela pourrait aller encore plus vite.
Le temps a passé. Je me souviens de tout comme si cela avait été hier. Maintenant, selon les jours, les semaines, je suis dans la peur de ne pas avoir d'autre enfant ou dans l'espoir d'en avoir un autre.
Ce que je sais, c'est que si la vie me fait ce cadeau, et bien je ne douterais pas de l'amour que je pourrais avoir pour cet autre enfant. Je sais que malheureusement, l"accordage affectif" entre la maman et son bébé ne peut pas toujours se faire aussi vite. Mais qu'il se fait. Et c'est certainement la plus belle chose au monde qui existe...
