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Instinct maternel...
- Auteur de la discussion susie
- Date de début
Coucou,
Susie, je trouve ça aussi super beau, et que tu oses en parler sans tabou, c'est encore mieux.
Moi, j'ai vécu un peu l'expérience inverse. J'ai galéré 3 ans avant de tomber enceinte, 2fc, 2 opérations, puis enfin ce bb tant attendu. 3 mois d'angoisse, puis 2 d'allégresses, on allait enfin avoir ce bb bonheur. Mais à 5 mois, saignements, on file aux urgences, et verdict: placenta praevia (en partie sur le col, d'où les saignements), et grossesse couchée jusqu'au terme, avec nombreux moments à l'hôpital et un peu chez moi quand même grâce à ma gygy.
Enfin, ce bb tant espéré arrive avec 20 jours d'avance (césa), et on se dit qu'on y est, que le bonheur est total et que la vie est trop belle.
Eh bien non !!! Dès ma montée de lait, j'ai commencé mon baby blues, et il s'est renforcé presque jusqu'à la dépression car j'ai loupé l'allaitement et je culpabilisais de ne pas avoir su vivre une grossesse "normale".
En plus, je m'attendais à avoir un bb aimant, dépendant de nous en tout et ouvrant ses grands yeux sur le monde et ses parents. Oui, mais moi on m'avait livré le modèle "alien", jeté hors de mon ventre alors qu'il n'avait rien demandé, et qui ne voulait qu'une chose, qu'on lui foute la paix et qu'on le laisse dormir. Sauf que dormir, une fois rentrés chez nous, il n'y arrivait plus !!!!!!! Et il nous en voulait !!!!!! Et il le faisait bien sentir !!!!!
Moi j'allais de moins en moins bien car j'avais le sentiment d'avoir tout raté et de ne pas avoir su créer le lien avec mon bb. Jusqu'au jour où, vers ses 3 semaines, après une nuit difficile, il ne voulait pas dormir non plus le matin. Je l'ai emballé, calé dans sa nacelle et déposé chez mes parents à 100m de chez moi, en leur disant "il a ses bibs, des langes, et tout ce qu'il faut, moi je rentre dormir". Et je l'ai planté là et suis rentrée en pleurant, culpabilisée et en même temps ravie de m'en être débarrassée.
Puis tout est rentré dans l'ordre. Vers ses 1 mois, je lui donnais le bib, il allait mieux, il prenait du poids, il commencait à nous regarder au lieu de regarder les poutres au plafond. Et tout à coup, j'ai dit à mon mari: "mais il est bien à nous. Et il va bien" Et là le déclic s'est fait et j'ai compris qu'on s'était enfin apprivoisés.
Et aujourd'hui, plus de 3 ans plus tard, c'est le 2è homme de ma vie, un grand garçon sage et intelligent, ouvert et curieux de tout. Mon amour pour toujours quoi. Tous les soirs, je le regarde dormir et je remercie le ciel d'avoir un ange auprès de moi. Je sais que je ne suis pas une maman parfaite, mais je suis sa maman, et c'est ça le plus important.
Voilà, ce témoignage est fait pour celles qui ne sentent pas l'amour inconditionnel directement (même si on éprouve un sentiment étrange d'amour et de crainte).
Bisous
Ririe
Susie, je trouve ça aussi super beau, et que tu oses en parler sans tabou, c'est encore mieux.
Moi, j'ai vécu un peu l'expérience inverse. J'ai galéré 3 ans avant de tomber enceinte, 2fc, 2 opérations, puis enfin ce bb tant attendu. 3 mois d'angoisse, puis 2 d'allégresses, on allait enfin avoir ce bb bonheur. Mais à 5 mois, saignements, on file aux urgences, et verdict: placenta praevia (en partie sur le col, d'où les saignements), et grossesse couchée jusqu'au terme, avec nombreux moments à l'hôpital et un peu chez moi quand même grâce à ma gygy.
Enfin, ce bb tant espéré arrive avec 20 jours d'avance (césa), et on se dit qu'on y est, que le bonheur est total et que la vie est trop belle.
Eh bien non !!! Dès ma montée de lait, j'ai commencé mon baby blues, et il s'est renforcé presque jusqu'à la dépression car j'ai loupé l'allaitement et je culpabilisais de ne pas avoir su vivre une grossesse "normale".
En plus, je m'attendais à avoir un bb aimant, dépendant de nous en tout et ouvrant ses grands yeux sur le monde et ses parents. Oui, mais moi on m'avait livré le modèle "alien", jeté hors de mon ventre alors qu'il n'avait rien demandé, et qui ne voulait qu'une chose, qu'on lui foute la paix et qu'on le laisse dormir. Sauf que dormir, une fois rentrés chez nous, il n'y arrivait plus !!!!!!! Et il nous en voulait !!!!!! Et il le faisait bien sentir !!!!!
Moi j'allais de moins en moins bien car j'avais le sentiment d'avoir tout raté et de ne pas avoir su créer le lien avec mon bb. Jusqu'au jour où, vers ses 3 semaines, après une nuit difficile, il ne voulait pas dormir non plus le matin. Je l'ai emballé, calé dans sa nacelle et déposé chez mes parents à 100m de chez moi, en leur disant "il a ses bibs, des langes, et tout ce qu'il faut, moi je rentre dormir". Et je l'ai planté là et suis rentrée en pleurant, culpabilisée et en même temps ravie de m'en être débarrassée.
Puis tout est rentré dans l'ordre. Vers ses 1 mois, je lui donnais le bib, il allait mieux, il prenait du poids, il commencait à nous regarder au lieu de regarder les poutres au plafond. Et tout à coup, j'ai dit à mon mari: "mais il est bien à nous. Et il va bien" Et là le déclic s'est fait et j'ai compris qu'on s'était enfin apprivoisés.
Et aujourd'hui, plus de 3 ans plus tard, c'est le 2è homme de ma vie, un grand garçon sage et intelligent, ouvert et curieux de tout. Mon amour pour toujours quoi. Tous les soirs, je le regarde dormir et je remercie le ciel d'avoir un ange auprès de moi. Je sais que je ne suis pas une maman parfaite, mais je suis sa maman, et c'est ça le plus important.
Voilà, ce témoignage est fait pour celles qui ne sentent pas l'amour inconditionnel directement (même si on éprouve un sentiment étrange d'amour et de crainte).
Bisous
Ririe
