Allez je me lance.
Dans la nuit du 7 au 8 janvier je commence à avoir des contractions, pas comme les contractions que je ressentait pendant la grossesse, non, celles-ci elles font mal. Alors je vais me coucher de bonne heure, vers 2 heures du matin je suis reveillée par la douleur maisje reste au lit, je ne veux pas réveiller mon mari, les contractions se rapprochent, toutes les 10 minutes, alors à 4 heures du matin mon mari se réveille pcq je me tords de douleur. Je lui dit qu'on ferais mieu de se préparer.
Je prends un spasfon, Je déjeune (je ne sais pas quant est ce que je mangerai la prochaine fois), je prends une douche, je finis mon épilation (finir c'est un bien grand mot, car avec un miroir c'est quand même pas l'idéal pour s'épiler) et je m'allonge pour chronometrer les contractions; Mais plus le temps passe plus elles sont espacées, donc je pense que c'est un faux travail.
A 11 h du matin, je vais à la mater pour mon monitoring quotidien, il est bon, je ne veux même pas que la sage femme m'examine. Depuis une semaine on m'ausculte tous les jours alors j'en ai marre d'avoir mal et d'écarter mes jambes;
Retour à la maison, dans l'apres midi les contractions reviennent, elles se rapprochent et à 20h je me tord à nouveau de douleur. Mon mari veux m'amener à la mater mais je n'y crois plus, alors j'essai de me convaincre que c'est à nouveau une fausse alerte, mais j'ai de plus en plus mal alors nous partons a la mater. On est juste à coté, à 20 h 30 nous y sommes.
Une sage femme nous enmmene faire un monitoring, elle m'ausculte : dilatation à 1. J'ai horriblement mal, elle nous enmene dans une chambre, donc pour moi le travail va être très long, sinon elle nous aurait mis dans une salle de travail, non?
Arrivée à la chambre je prends un spasfon qu'elle m'a donné et je prends une douche chaude, mais c'est des plus en plus horrible. Les contractions passent dans le rectum, or je souffre d'une recto-colite-hemorragique, alors à chaque contraction j'ai l'impression qu'on m'arrache le rectum. Au bout d'une heure une sage femme vient, c'est un amour de sage femme, elle est douce, elle me fait pas mal quant elle m'ausculte et là elle me dit dilation à 3 cm. Elle me fait monter en salle de travail pour qu'on me prépare et pour avoir la péridurale, oh oui, vivement la péridurale pcq là c'est insupportable.
J'arrive en salle de travail, on me prépare, monito, perfusion, et moi je continue à souffrir. La sf m'ausculte, dilation à 4, elle dit j'apelle l'anésthesiste. Entre temps j'ai une mega contraction qui n cesse pas, je sens un liquide chaud qui coule entre mes jambes, j'ai mal, très mal et là les battements du bb chuttent de 160 à 56 bat/min. J'ai peur pour le bb, mon dieu si je le perdais j'en mourais, je pleure, je demande à mon mari d'aller chercher la sf, elle arrive en courant, elle me fait mettre sur le coté et m'administre un spasfon dans la perfusion pour détendre l'uterus. En perdant les eaux, le bb a ete comprimé. Pendant de longues minutes le coeur du bb reste très bas et puis repart.
L'anesthèsiste arrive, je suis tétanisée de douleur, mon corps tremble, la sf est obligée de me tenir pour que l'anesthesiste fasse sa piqûre. Qq minutes après la piqure, je ne sens plus rien, je n'ai plus mal, c'est une bénédiction; Après j'ai perdu la notion du temps, je parlais avec mon mari tranquilement. La sf vient de temps en temps m'ausculter, la dilatation se fait bien. Puis vient le moment que je craignais temps : jambes sur étriers, rasage, il va falloir pousser. La gygy arrive s'assoids en face de moi, bras croisés, la sf me dit de pousser. Alors je pousse mais je pousse mal, car avec la péridurale je ne sens rien du tout. Au bout de 3 poussées la gygy se lève, prend la place de la sf et dit "Mme si vous ne poussez pas comme il faut je vais être obligée d'aller chercher ce bb" Elle est marrante cette c..., c'est pas en 3 poussées que mon bb va sortir, en tout cas c'est pas comme ça que je voyais l'accouchement; Ce n'est qu'après, que j'ai compris son empressement, en fait on était 4 à accoucher presque au même moment, donc il y avait qq'un d'autre qui attendait pour accoucher.
Donc me voilà à pousser comme une malade, mais pas suffisamment car je vois la sf sortir de la piece et revenir avec 2 espèces de bombones, je me demandes ce que c'est. C'est la ventouse, elle va aller chercher mon bebe avec la ventouse, la sf m'appui sur le ventre, pendant que je pousse et que mon mari me tient la tête; Au bout de 4 poussées, la gygy me demande d'arrêter de pousser et lâche un "c'est à la fin qu'elle a compris comment pousser". Et j'entends la sf qui dit "il arrive votre bb". Et là tout se bouscule dans ma tête : cette grossesse tellement suivie, avec un taux AFP trop élevé en début de grossesse, ce retard de croissance durant les 3 derniers mois, est qu'elle sera normalement formée. Et là j'entends un cris et une chaleur sur mon ventre, je la regarde, je la vois à travers un déluge de larmes, elle est là, elle est belle !!!. Mon mari coupe le cordon et prends des photos, je le vois les larmes aux yeux, c'est tellement rare et beau de le voir ému comme ça !!! Qu'est ce que je l'aime!!!! Il est 4 h 20 du matin.
Quelques minutes après ils prennent Sara pour la laver, la peser etc. Le papa va avec elle, pendant ce temps la gygy me fait 2 petits points à l'intérieur, mais j'ai pas eu d'épisiotomie et c'est ce que je voulais.
Le papa et Sara sont revenus, elle pleurait bcp, je l'ai mis au sein, elle a tétée pendant qq minutes et ensuite s'est paisiblement endormi à coté de moi. C'est le bonheur, maintenant on est une vraie petite famille.
Voilà le récit d'un événement qui me faisait terriblement peur et malgré la souffrance, c'est le moment le plus fort en émotions de ma vie.
Désolée pour la longueur du récit
bibis
Jemath.
Dans la nuit du 7 au 8 janvier je commence à avoir des contractions, pas comme les contractions que je ressentait pendant la grossesse, non, celles-ci elles font mal. Alors je vais me coucher de bonne heure, vers 2 heures du matin je suis reveillée par la douleur maisje reste au lit, je ne veux pas réveiller mon mari, les contractions se rapprochent, toutes les 10 minutes, alors à 4 heures du matin mon mari se réveille pcq je me tords de douleur. Je lui dit qu'on ferais mieu de se préparer.
Je prends un spasfon, Je déjeune (je ne sais pas quant est ce que je mangerai la prochaine fois), je prends une douche, je finis mon épilation (finir c'est un bien grand mot, car avec un miroir c'est quand même pas l'idéal pour s'épiler) et je m'allonge pour chronometrer les contractions; Mais plus le temps passe plus elles sont espacées, donc je pense que c'est un faux travail.
A 11 h du matin, je vais à la mater pour mon monitoring quotidien, il est bon, je ne veux même pas que la sage femme m'examine. Depuis une semaine on m'ausculte tous les jours alors j'en ai marre d'avoir mal et d'écarter mes jambes;
Retour à la maison, dans l'apres midi les contractions reviennent, elles se rapprochent et à 20h je me tord à nouveau de douleur. Mon mari veux m'amener à la mater mais je n'y crois plus, alors j'essai de me convaincre que c'est à nouveau une fausse alerte, mais j'ai de plus en plus mal alors nous partons a la mater. On est juste à coté, à 20 h 30 nous y sommes.
Une sage femme nous enmmene faire un monitoring, elle m'ausculte : dilatation à 1. J'ai horriblement mal, elle nous enmene dans une chambre, donc pour moi le travail va être très long, sinon elle nous aurait mis dans une salle de travail, non?
Arrivée à la chambre je prends un spasfon qu'elle m'a donné et je prends une douche chaude, mais c'est des plus en plus horrible. Les contractions passent dans le rectum, or je souffre d'une recto-colite-hemorragique, alors à chaque contraction j'ai l'impression qu'on m'arrache le rectum. Au bout d'une heure une sage femme vient, c'est un amour de sage femme, elle est douce, elle me fait pas mal quant elle m'ausculte et là elle me dit dilation à 3 cm. Elle me fait monter en salle de travail pour qu'on me prépare et pour avoir la péridurale, oh oui, vivement la péridurale pcq là c'est insupportable.
J'arrive en salle de travail, on me prépare, monito, perfusion, et moi je continue à souffrir. La sf m'ausculte, dilation à 4, elle dit j'apelle l'anésthesiste. Entre temps j'ai une mega contraction qui n cesse pas, je sens un liquide chaud qui coule entre mes jambes, j'ai mal, très mal et là les battements du bb chuttent de 160 à 56 bat/min. J'ai peur pour le bb, mon dieu si je le perdais j'en mourais, je pleure, je demande à mon mari d'aller chercher la sf, elle arrive en courant, elle me fait mettre sur le coté et m'administre un spasfon dans la perfusion pour détendre l'uterus. En perdant les eaux, le bb a ete comprimé. Pendant de longues minutes le coeur du bb reste très bas et puis repart.
L'anesthèsiste arrive, je suis tétanisée de douleur, mon corps tremble, la sf est obligée de me tenir pour que l'anesthesiste fasse sa piqûre. Qq minutes après la piqure, je ne sens plus rien, je n'ai plus mal, c'est une bénédiction; Après j'ai perdu la notion du temps, je parlais avec mon mari tranquilement. La sf vient de temps en temps m'ausculter, la dilatation se fait bien. Puis vient le moment que je craignais temps : jambes sur étriers, rasage, il va falloir pousser. La gygy arrive s'assoids en face de moi, bras croisés, la sf me dit de pousser. Alors je pousse mais je pousse mal, car avec la péridurale je ne sens rien du tout. Au bout de 3 poussées la gygy se lève, prend la place de la sf et dit "Mme si vous ne poussez pas comme il faut je vais être obligée d'aller chercher ce bb" Elle est marrante cette c..., c'est pas en 3 poussées que mon bb va sortir, en tout cas c'est pas comme ça que je voyais l'accouchement; Ce n'est qu'après, que j'ai compris son empressement, en fait on était 4 à accoucher presque au même moment, donc il y avait qq'un d'autre qui attendait pour accoucher.
Donc me voilà à pousser comme une malade, mais pas suffisamment car je vois la sf sortir de la piece et revenir avec 2 espèces de bombones, je me demandes ce que c'est. C'est la ventouse, elle va aller chercher mon bebe avec la ventouse, la sf m'appui sur le ventre, pendant que je pousse et que mon mari me tient la tête; Au bout de 4 poussées, la gygy me demande d'arrêter de pousser et lâche un "c'est à la fin qu'elle a compris comment pousser". Et j'entends la sf qui dit "il arrive votre bb". Et là tout se bouscule dans ma tête : cette grossesse tellement suivie, avec un taux AFP trop élevé en début de grossesse, ce retard de croissance durant les 3 derniers mois, est qu'elle sera normalement formée. Et là j'entends un cris et une chaleur sur mon ventre, je la regarde, je la vois à travers un déluge de larmes, elle est là, elle est belle !!!. Mon mari coupe le cordon et prends des photos, je le vois les larmes aux yeux, c'est tellement rare et beau de le voir ému comme ça !!! Qu'est ce que je l'aime!!!! Il est 4 h 20 du matin.
Quelques minutes après ils prennent Sara pour la laver, la peser etc. Le papa va avec elle, pendant ce temps la gygy me fait 2 petits points à l'intérieur, mais j'ai pas eu d'épisiotomie et c'est ce que je voulais.
Le papa et Sara sont revenus, elle pleurait bcp, je l'ai mis au sein, elle a tétée pendant qq minutes et ensuite s'est paisiblement endormi à coté de moi. C'est le bonheur, maintenant on est une vraie petite famille.
Voilà le récit d'un événement qui me faisait terriblement peur et malgré la souffrance, c'est le moment le plus fort en émotions de ma vie.
Désolée pour la longueur du récit
bibis
Jemath.
