j'avais promis de pas raconter mon accouchement avant de toutes mes copines des bb pour Juillet aient accouché. Leeloo vient nous annoncer la naissance de son bébé, donc maintenant je peux. Je vous préviens c'est super long, prevoyez la pause pipi, le café et les vienoiseries. Mais j'ai besoin que ca sorte une bonne fois pour toute, donc je m'excuse d'avance.
J'étais allée le mardi 4 Juillet à la consultation du 9 ème mois chez mon gygy. La croissance de Gabrielle n'a pas ralenti et son BIP bat des records... 103 cm. Le gygy me fait donc un décollement des membranes en esperant que ca provoque l'accouchement avant la fin de la semaine. Mon col est alors ouvert à presque 2 doigts, mi-long et un peu ramolli. Un tel BIP le fait quand même douter et il décide que le lundi au pire, Gabrielle sera là par césarienne. Je lui demande s'il prévoit quand même un déclenchement avant. Il me répond qu'il n'aime pas trop les declenchements, disant que ça marche pas toujours et qu'en plus c'est un accouchement plus difficile. Il appelle la maternité et prend les 2 rdv pour moi : declenchement vendredi ou césa lundi. Il me demande de passer une radio du bassin, ce qui décidera de l'un ou de l'autre rdv. Il me demande de pas accoucher mercredi soir (match france/portugal), ni le samedi soir (il avait un diner). il me dit quand même qu'il sera là, mais que ca l'arrange pas (avec humour)
Rdv pris pour la radio jeudi matin. Dans la soirée de mardi déjà des contractions. Je sens que ce ne sont pas les bonnes même si bien régulières toutes les 5 min pendant presque 3 H, et accompagnées d'un peu de sang. Un petit message à une copine de forum (ema :wink: ) et je suis rassurée : sûrement le bouchon muqueux.
Mercredi matin.. plus rien, pas de contractions. J'ai eu raison de pas aller à la maternité. Par contre, c'est clair... c'est le bouchon muqueux. Beurk... l'impression d'accoucher d'une limace. Mercredi dans la journée, le bouchon continue de s'étioler, mais pas de contractions. je fais des recherches et trouve que la perte du bouchon signifie souvent que le col s'efface. J'espère grâce à ça avoir droit au declenchement et non à la césarienne. je compte sur le match pour provoquer des emotions, et donc des contractions. On gagne le match, mais pas de contractions... puis finalement elles viennent et font drôlement mal. Elles deviennent régulières dans la nuit, ne passe pas en marchant ni en prenant du spasfon. Je sais que je ne dois pas encore aller à la maternité. C'est pas assez douloureux quand même. Je m'endors malgré tout.
Jeudi matin... les contractions sont toujours là mais pas très régulières. Elles font toujours mal et le spasfon ne les fait pas passer non plus. J'avais demandé à ma mère la veille de m'accompagner passer la radio, au cas où. Ca me décide à aller quand même passer cette radiopelvimétrie plutôt que d'aller à la maternité, et oui, si ça peut m'éviter une césarienne! Je me tâte pour prendre mon sac pour l'accouchement et je me dis que non... il y aura toujours moyen de le prendre, par contre je prends mon dossier médical. Je passe la radio et forcement j'ai de belles contractions pendant. JE comprend rien au résultat et appelle le gygy en sortant en lui demandant qu'il me rappelle pour me dire quand passer lui apporter les resultats. Il n'est pas là mais e sais qu'il ne consulte pas le jeudi matin. Normal donc. Toujours des contractions mais avec ma mère on décide d'aller faire les soldes. On achète de la layette à moitiè prix (encore) et là je me dis que quand même... les contractions sont fortes. J'ai peur d'aller à la mater et qu'on me renvoie parce que c'est juste un faux travail, mais la boutique et à 1 min de la mater et mon appartement à 20... Malgré l'heure du déjeuner qui me titille l'estomac et surtout par flemme de remonter la rue pour rentrer chez moi, je vais donc avec ma mère pousser la porte de la maternité.
J'arrive là-bas et on me dit que mon gynéco par hasard arrive dans 1 min. Je monte... on m'oublie 20 min devant la porte, mais j'ai eu le temps de voir mon gynéco passer et 10 min après entendre le cri d'un bébé qui semblait venir de naître. On me met en salle de pré-travail en laissant ma mère dans le couloir. Un étudiante me fait un dossier, prend mes papiers, me pose plein de questions et me pose un monito. Comme par hasard les contractions s'arretent. La honte... je vais être venue pour rien. Une sage-femme arrive et 2 sec après mon gynéco. Ils s'échangent des politesses pour savoir qui va m'ausculter. Verdict : col à 2 et demi, effacé, mou, poche des eaux bombantes. Ils blaguent sur le fait de devoir annuler la césa et sur le fait que le gynéco ne faisait JAMAIS de déclenchement. Ils regardent ma radio... on me dit qu'elle est bien et que j'ai un bassin très large. Je m'avance à poser la question qui tue... "j'accouche aujourd'hui?" "ah oui... vous rentrez pas chez vous". Je demande à ce qu'ils fassent entrer ma mère, je lui dis de prendre mes clefs pour aller me chercher mon sac d'accouchement, je lui dis de prévenir mon mari, disant qu'il avait une réunion et qu'il lui faudrait l'annuler. Elle y va et je reste seule dans la salle de pré-travail avec les 2 monitos qui se barrent à chaque contraction, qui soit dit en passant deviennent insupportables. ma mère recroise le gynéco dans le couloir, lui dit de dire à mon mari de pas se presser, que si j'accouche avant minuit, déjà, ils seront contents. Il est 13h
14H: On m'emmène en salle de travail pour avoir droit à la péridurale. L'étudiante me pose la perf en me disant que c'est ce qui fait le plus mal.
14h10: L'anesthesiste rigole car j'ai encore les tracés pour la radio et il rigole en disant que ça l'aide pour poser la péri. Il me souhaite bon courage et me dit que je ne sentirai plus qu'une contractions et demie. Je n'en ai sentie aucune car j'en ai pas eu avant que la péri marche. Je demande à la SF quand elle pensait que j'acocucherai et elle répond 17h/18h ( la menteuse... elle en pensait pas un mot)
14H15: Mon mari arrive. Je plaisante sur le fait qu'il ne m'aura même pas vu souffrir pour les contractions. Il avait peur de ça. Je lutte contre l'endormissement pour lui tenir compagnie. On se marre car les machines dans la salle d'accouchement ne marchent pas : d'abord l'horloge qui clignote sans raison, puis le monito qui s'arrete toutes les 10 min, puis la machine qui prend la tension et mon rythme cardiaque. La sf va devoir les changer au fur et à mesure. Au passage elle me met des produits dans la perf... au départ pour booster mes contractions.
16h: je commence tout doucement à avoir mal. Je me dis que c'est normal. Quand la Sf revient je lui en parle et elle rappelle l'anesthesiste pour une dose. C'est le moment du changeent de garde et elle trouve personne. Elle met elle-même quelque chose dans mon catheter. Je sens le froid dasn le dos et progressivement ne sens plus rien. J'ai à nouveau envie de dormir. Elle râle que mon col soit trop tonique et rajoute qq chose dans ma perf. Spasfon et Magnesium dit-elle. Col à 6
17h30: Ca recommence à faire mal. La sf decide qu'il faut que le bébé s'engage et me met en position gynecologique pour que ca descende mieux. La position gynecologique est pire encore. J'ai l'impression qu'on m'écartelle les os. La Sf appelle l'anesthesite.
18h: La sf revient et me demande si je sens la tête. Je dis que maintenant oui, je la sens bien, mais en plus ca fait horriblement mal. L'anesthesiste arrive et met une dose. Je sens le froid dans le dos. Mais la douleur ne passe pas. Pire encore... elle s'amplifie. Mais la SF dit que c'est bien, le col est ouvert à 9 et elle voit les cheveux.
Rappel de l'anesthesite vers 18h30. Elle me remet qq chose et me dit que si dans 10 min j'ai toujours mal elle change de produit. La tête descend y'a aucun doute. J'essaie de respirer profondement et je ferme les yeux. Je les ouvre pour regarder l'horloge qui clignote... 7 minutes... 8 minutes... 9 minutes... ça passe pas. La péri foire et je sens que l'expulsion approche. Je flippe quand même car je sais que c'est ce qui fait le plus mal même si c'est ausssi ce qui dure le moins longtemps. En plus j'ai un bébé à grosse tête ça va être pire. Le Gynéco arrive... c'est sûr l'accouchement est imminent. Il me demande si je sens bien la tête. Je plaisnta toujours en disant que oui, pas de doute je la sens mais que c'est aussi très douloureux. Je m'imagine bêtement qu'il ca se souceir de mon problème de péri, essayer de le résoudre. Bah non. Il répond "tant mieux... comme ça vous allez bien sentir le bébé et vous pousserez mieux. On va eviter les forceps". Et merde... ma péri j'y aurais pas le droit. Eviter les forceps me parait une bonne idée donc je me résous à accoucher dans la douleur. De toutes façons je n'ai plus les idées très claires. J'essaie de me détendre, de laisser passer la douleur sans me crisper. Curieusement je ne suis plus angoissée.
18h50 l'anesthesiste revient et me demande si j'ai toujours mal. D'un signe de tête elle comprend que oui. Elle s'approche et se fait arreter par le duo gynéco/ sf qui lui disent de ne rien faire. Elle me regarde l'air désolée car elle sait que ce n'est pas ce que je voulais. La sf vient près de moi l'air de rien, enlève le bout de la table sur laquelle je suis allongé et me demande de lui montrer comment je pousse. Moi je le fais qu'à moitié me disant que c'est pas vraiment le moment de pousser sinon elle serait en position pour prendre le bébé. Le gynéco met son tablier et cette fois-ci je dois pousser pour de vrai, il me fait remarque qu'en poussant ca fait moins mal, c'est vrai, donc j'y vais de bon coeur. Après les conseils de base ( tenez les poignées, pousser ma main etc... ) Il me dit de regarder comme ça on pousse mieux. J'ai pas super envie de voir ça d'autant plus qu'en ouvrant les yeux je le vois aller vers sa trousse et sortir un ciseau ou bistouri je sais plus... mais je savais que c'était pour l'épisio, et je savais de toutes façons que je n'y couperai pas avec un bébé à grosse tête (désolée pour le mauvais jeu de mot). Mais ca m'embête quand même de le sentir à la prochaine contraction. Encore des poussées, et là le gynéco demande "qui la prend? le papa ou la maman". Il nous demande de tenir cette chose gluante... mon mari ne se precipite pas pour le faire... j'ai pas le temps d'attendre qu'il le fasse. C'est pas que j'ai enve de la sortir de mes propres mains ( au contraire presque), mais ca fait tellement mal que je veux en finir pour de bon.
6 juillet 2006 à 19h01.. Elle crie. Elle est couverte de vernix et de sang. Moi je souffle enfin. Je pleure pas. Je suis soulagée. Elle est là, en pleine forme, apgar à 10. J'ai évité la césa et les forceps. Elle fait 53.5cm pour 3.970 kilos et 37.5 cm de périmètre cranien. La SF me felicite d'avoir un bassin aussi large pour faire un si beau bébé. Dans le coin où la SF l'a mise pour les premiers soins je la regarde enfin. J'ai un peu retrouvé mes esprits. C'est vrai elle est belle. Elle ouvre les yeux. Ils sont bleus. En même temps on me recoud et on me cache que je fais une hemorragie. On me rajoute encore les trucs dans la perf. On me met une sonde urinaire. Je suis dans les vaps à nouveau. Mes yeux ne quittent pas la couveuse dans laquelle elle est. Je pourrai pas dire ce qui se passe ensuite je suis trop dans les vaps. Ah si... son papa lui a donné son premier biberon qu'elle a sifflé très rapidement.
Pour la suite... j'ai eu plus mal après l'accouchement que pendant. J'ai peut-etre evité la césa et les forceps j'ai pas évité le reste : hemorroides et épisio. Chez moi les 2 ont apparement fait mauvais ménage. Les antalgiques n'ont pas marché. Gabrielle est allée en nursery la première nuit. Le lendemain matin ils l'ont emmenée en néo-nat car ils trouvaient sa respiration bizarre. Je ne l'ai récupérée qu'à 17h40. Les 4 jours qui ont suivi, bien que l'ayant récupérée je n'ai pas pu m'occuper d'elle. La douleur de l'épisio me forcait à rester allongée. En plus j'ai gardé la perf assez longtemps pour cause d'atonie de l'utérus. Le personnel médical ne me croyait pas quand je disais que j'avais mal. Pas d'autres médicaments, j'ai juste eu le droit de serrer les dents pendant 5 jours. La douleur me reveillait la nuit. J'attendais avec impatience les visites pour leur demander de donner le bib. Je pouvais pas le faire. J'avais pas l'impression d'être sa mère... heureusement pour elle, elle avait un père. J'appréhendais la sortie et le retour à la maison.
Le jour de la sortie mon gynéco m'a enlevé un point. Les effets s'en sont fait sentir dans l'après-midi. Je suis rentrée chez moi, j'ai retrouvé mes habitudes ( forum :wink: ), j'ai pu marcher et m'assoir. J'ai surtout pu m'occuper enfin de ma fille, lui donner le biberon, changer sa couche, lui donner le bain. Même si les reveils au milieu de la nuit étaient un peu difficiles j'en étais ravie, pas besoin d'infirmière pour m'aider.
Aujourd'hui je me demande toujours si elle sait que je suis sa mère (séparation trop longue entre la naissance et le moment où je l'ai récupérée), mais les choses vont mieux. La douleur de l'accouchement ne laisse aucune trace. Ma cicatrice d'épisio ne me fait plus mal même si pas encore tout à fait refermée. Les hemorroides sont un mauvais souvenir. J'ai completement raté la rencontre avec ma fille. Mais il nous reste toute la vie. Soyons positive et disons qu'au moins on est pas fusionnelles. Sur le moment je me disais plus jamais d'autres enfants et je pouvais pas penser à l'accouchement sans pleurer de tristesse contrairement aux 3/4 d'entre vous. Maintenant j'ai hâte de retomber enceinte et de donner à ma belle Gabrielle des frères et soeurs, même si je souhaite pour la prochaine fois un accouchement different :wink:
J'étais allée le mardi 4 Juillet à la consultation du 9 ème mois chez mon gygy. La croissance de Gabrielle n'a pas ralenti et son BIP bat des records... 103 cm. Le gygy me fait donc un décollement des membranes en esperant que ca provoque l'accouchement avant la fin de la semaine. Mon col est alors ouvert à presque 2 doigts, mi-long et un peu ramolli. Un tel BIP le fait quand même douter et il décide que le lundi au pire, Gabrielle sera là par césarienne. Je lui demande s'il prévoit quand même un déclenchement avant. Il me répond qu'il n'aime pas trop les declenchements, disant que ça marche pas toujours et qu'en plus c'est un accouchement plus difficile. Il appelle la maternité et prend les 2 rdv pour moi : declenchement vendredi ou césa lundi. Il me demande de passer une radio du bassin, ce qui décidera de l'un ou de l'autre rdv. Il me demande de pas accoucher mercredi soir (match france/portugal), ni le samedi soir (il avait un diner). il me dit quand même qu'il sera là, mais que ca l'arrange pas (avec humour)
Rdv pris pour la radio jeudi matin. Dans la soirée de mardi déjà des contractions. Je sens que ce ne sont pas les bonnes même si bien régulières toutes les 5 min pendant presque 3 H, et accompagnées d'un peu de sang. Un petit message à une copine de forum (ema :wink: ) et je suis rassurée : sûrement le bouchon muqueux.
Mercredi matin.. plus rien, pas de contractions. J'ai eu raison de pas aller à la maternité. Par contre, c'est clair... c'est le bouchon muqueux. Beurk... l'impression d'accoucher d'une limace. Mercredi dans la journée, le bouchon continue de s'étioler, mais pas de contractions. je fais des recherches et trouve que la perte du bouchon signifie souvent que le col s'efface. J'espère grâce à ça avoir droit au declenchement et non à la césarienne. je compte sur le match pour provoquer des emotions, et donc des contractions. On gagne le match, mais pas de contractions... puis finalement elles viennent et font drôlement mal. Elles deviennent régulières dans la nuit, ne passe pas en marchant ni en prenant du spasfon. Je sais que je ne dois pas encore aller à la maternité. C'est pas assez douloureux quand même. Je m'endors malgré tout.
Jeudi matin... les contractions sont toujours là mais pas très régulières. Elles font toujours mal et le spasfon ne les fait pas passer non plus. J'avais demandé à ma mère la veille de m'accompagner passer la radio, au cas où. Ca me décide à aller quand même passer cette radiopelvimétrie plutôt que d'aller à la maternité, et oui, si ça peut m'éviter une césarienne! Je me tâte pour prendre mon sac pour l'accouchement et je me dis que non... il y aura toujours moyen de le prendre, par contre je prends mon dossier médical. Je passe la radio et forcement j'ai de belles contractions pendant. JE comprend rien au résultat et appelle le gygy en sortant en lui demandant qu'il me rappelle pour me dire quand passer lui apporter les resultats. Il n'est pas là mais e sais qu'il ne consulte pas le jeudi matin. Normal donc. Toujours des contractions mais avec ma mère on décide d'aller faire les soldes. On achète de la layette à moitiè prix (encore) et là je me dis que quand même... les contractions sont fortes. J'ai peur d'aller à la mater et qu'on me renvoie parce que c'est juste un faux travail, mais la boutique et à 1 min de la mater et mon appartement à 20... Malgré l'heure du déjeuner qui me titille l'estomac et surtout par flemme de remonter la rue pour rentrer chez moi, je vais donc avec ma mère pousser la porte de la maternité.
J'arrive là-bas et on me dit que mon gynéco par hasard arrive dans 1 min. Je monte... on m'oublie 20 min devant la porte, mais j'ai eu le temps de voir mon gynéco passer et 10 min après entendre le cri d'un bébé qui semblait venir de naître. On me met en salle de pré-travail en laissant ma mère dans le couloir. Un étudiante me fait un dossier, prend mes papiers, me pose plein de questions et me pose un monito. Comme par hasard les contractions s'arretent. La honte... je vais être venue pour rien. Une sage-femme arrive et 2 sec après mon gynéco. Ils s'échangent des politesses pour savoir qui va m'ausculter. Verdict : col à 2 et demi, effacé, mou, poche des eaux bombantes. Ils blaguent sur le fait de devoir annuler la césa et sur le fait que le gynéco ne faisait JAMAIS de déclenchement. Ils regardent ma radio... on me dit qu'elle est bien et que j'ai un bassin très large. Je m'avance à poser la question qui tue... "j'accouche aujourd'hui?" "ah oui... vous rentrez pas chez vous". Je demande à ce qu'ils fassent entrer ma mère, je lui dis de prendre mes clefs pour aller me chercher mon sac d'accouchement, je lui dis de prévenir mon mari, disant qu'il avait une réunion et qu'il lui faudrait l'annuler. Elle y va et je reste seule dans la salle de pré-travail avec les 2 monitos qui se barrent à chaque contraction, qui soit dit en passant deviennent insupportables. ma mère recroise le gynéco dans le couloir, lui dit de dire à mon mari de pas se presser, que si j'accouche avant minuit, déjà, ils seront contents. Il est 13h
14H: On m'emmène en salle de travail pour avoir droit à la péridurale. L'étudiante me pose la perf en me disant que c'est ce qui fait le plus mal.
14h10: L'anesthesiste rigole car j'ai encore les tracés pour la radio et il rigole en disant que ça l'aide pour poser la péri. Il me souhaite bon courage et me dit que je ne sentirai plus qu'une contractions et demie. Je n'en ai sentie aucune car j'en ai pas eu avant que la péri marche. Je demande à la SF quand elle pensait que j'acocucherai et elle répond 17h/18h ( la menteuse... elle en pensait pas un mot)
14H15: Mon mari arrive. Je plaisante sur le fait qu'il ne m'aura même pas vu souffrir pour les contractions. Il avait peur de ça. Je lutte contre l'endormissement pour lui tenir compagnie. On se marre car les machines dans la salle d'accouchement ne marchent pas : d'abord l'horloge qui clignote sans raison, puis le monito qui s'arrete toutes les 10 min, puis la machine qui prend la tension et mon rythme cardiaque. La sf va devoir les changer au fur et à mesure. Au passage elle me met des produits dans la perf... au départ pour booster mes contractions.
16h: je commence tout doucement à avoir mal. Je me dis que c'est normal. Quand la Sf revient je lui en parle et elle rappelle l'anesthesiste pour une dose. C'est le moment du changeent de garde et elle trouve personne. Elle met elle-même quelque chose dans mon catheter. Je sens le froid dasn le dos et progressivement ne sens plus rien. J'ai à nouveau envie de dormir. Elle râle que mon col soit trop tonique et rajoute qq chose dans ma perf. Spasfon et Magnesium dit-elle. Col à 6
17h30: Ca recommence à faire mal. La sf decide qu'il faut que le bébé s'engage et me met en position gynecologique pour que ca descende mieux. La position gynecologique est pire encore. J'ai l'impression qu'on m'écartelle les os. La Sf appelle l'anesthesite.
18h: La sf revient et me demande si je sens la tête. Je dis que maintenant oui, je la sens bien, mais en plus ca fait horriblement mal. L'anesthesiste arrive et met une dose. Je sens le froid dans le dos. Mais la douleur ne passe pas. Pire encore... elle s'amplifie. Mais la SF dit que c'est bien, le col est ouvert à 9 et elle voit les cheveux.
Rappel de l'anesthesite vers 18h30. Elle me remet qq chose et me dit que si dans 10 min j'ai toujours mal elle change de produit. La tête descend y'a aucun doute. J'essaie de respirer profondement et je ferme les yeux. Je les ouvre pour regarder l'horloge qui clignote... 7 minutes... 8 minutes... 9 minutes... ça passe pas. La péri foire et je sens que l'expulsion approche. Je flippe quand même car je sais que c'est ce qui fait le plus mal même si c'est ausssi ce qui dure le moins longtemps. En plus j'ai un bébé à grosse tête ça va être pire. Le Gynéco arrive... c'est sûr l'accouchement est imminent. Il me demande si je sens bien la tête. Je plaisnta toujours en disant que oui, pas de doute je la sens mais que c'est aussi très douloureux. Je m'imagine bêtement qu'il ca se souceir de mon problème de péri, essayer de le résoudre. Bah non. Il répond "tant mieux... comme ça vous allez bien sentir le bébé et vous pousserez mieux. On va eviter les forceps". Et merde... ma péri j'y aurais pas le droit. Eviter les forceps me parait une bonne idée donc je me résous à accoucher dans la douleur. De toutes façons je n'ai plus les idées très claires. J'essaie de me détendre, de laisser passer la douleur sans me crisper. Curieusement je ne suis plus angoissée.
18h50 l'anesthesiste revient et me demande si j'ai toujours mal. D'un signe de tête elle comprend que oui. Elle s'approche et se fait arreter par le duo gynéco/ sf qui lui disent de ne rien faire. Elle me regarde l'air désolée car elle sait que ce n'est pas ce que je voulais. La sf vient près de moi l'air de rien, enlève le bout de la table sur laquelle je suis allongé et me demande de lui montrer comment je pousse. Moi je le fais qu'à moitié me disant que c'est pas vraiment le moment de pousser sinon elle serait en position pour prendre le bébé. Le gynéco met son tablier et cette fois-ci je dois pousser pour de vrai, il me fait remarque qu'en poussant ca fait moins mal, c'est vrai, donc j'y vais de bon coeur. Après les conseils de base ( tenez les poignées, pousser ma main etc... ) Il me dit de regarder comme ça on pousse mieux. J'ai pas super envie de voir ça d'autant plus qu'en ouvrant les yeux je le vois aller vers sa trousse et sortir un ciseau ou bistouri je sais plus... mais je savais que c'était pour l'épisio, et je savais de toutes façons que je n'y couperai pas avec un bébé à grosse tête (désolée pour le mauvais jeu de mot). Mais ca m'embête quand même de le sentir à la prochaine contraction. Encore des poussées, et là le gynéco demande "qui la prend? le papa ou la maman". Il nous demande de tenir cette chose gluante... mon mari ne se precipite pas pour le faire... j'ai pas le temps d'attendre qu'il le fasse. C'est pas que j'ai enve de la sortir de mes propres mains ( au contraire presque), mais ca fait tellement mal que je veux en finir pour de bon.
6 juillet 2006 à 19h01.. Elle crie. Elle est couverte de vernix et de sang. Moi je souffle enfin. Je pleure pas. Je suis soulagée. Elle est là, en pleine forme, apgar à 10. J'ai évité la césa et les forceps. Elle fait 53.5cm pour 3.970 kilos et 37.5 cm de périmètre cranien. La SF me felicite d'avoir un bassin aussi large pour faire un si beau bébé. Dans le coin où la SF l'a mise pour les premiers soins je la regarde enfin. J'ai un peu retrouvé mes esprits. C'est vrai elle est belle. Elle ouvre les yeux. Ils sont bleus. En même temps on me recoud et on me cache que je fais une hemorragie. On me rajoute encore les trucs dans la perf. On me met une sonde urinaire. Je suis dans les vaps à nouveau. Mes yeux ne quittent pas la couveuse dans laquelle elle est. Je pourrai pas dire ce qui se passe ensuite je suis trop dans les vaps. Ah si... son papa lui a donné son premier biberon qu'elle a sifflé très rapidement.
Pour la suite... j'ai eu plus mal après l'accouchement que pendant. J'ai peut-etre evité la césa et les forceps j'ai pas évité le reste : hemorroides et épisio. Chez moi les 2 ont apparement fait mauvais ménage. Les antalgiques n'ont pas marché. Gabrielle est allée en nursery la première nuit. Le lendemain matin ils l'ont emmenée en néo-nat car ils trouvaient sa respiration bizarre. Je ne l'ai récupérée qu'à 17h40. Les 4 jours qui ont suivi, bien que l'ayant récupérée je n'ai pas pu m'occuper d'elle. La douleur de l'épisio me forcait à rester allongée. En plus j'ai gardé la perf assez longtemps pour cause d'atonie de l'utérus. Le personnel médical ne me croyait pas quand je disais que j'avais mal. Pas d'autres médicaments, j'ai juste eu le droit de serrer les dents pendant 5 jours. La douleur me reveillait la nuit. J'attendais avec impatience les visites pour leur demander de donner le bib. Je pouvais pas le faire. J'avais pas l'impression d'être sa mère... heureusement pour elle, elle avait un père. J'appréhendais la sortie et le retour à la maison.
Le jour de la sortie mon gynéco m'a enlevé un point. Les effets s'en sont fait sentir dans l'après-midi. Je suis rentrée chez moi, j'ai retrouvé mes habitudes ( forum :wink: ), j'ai pu marcher et m'assoir. J'ai surtout pu m'occuper enfin de ma fille, lui donner le biberon, changer sa couche, lui donner le bain. Même si les reveils au milieu de la nuit étaient un peu difficiles j'en étais ravie, pas besoin d'infirmière pour m'aider.
Aujourd'hui je me demande toujours si elle sait que je suis sa mère (séparation trop longue entre la naissance et le moment où je l'ai récupérée), mais les choses vont mieux. La douleur de l'accouchement ne laisse aucune trace. Ma cicatrice d'épisio ne me fait plus mal même si pas encore tout à fait refermée. Les hemorroides sont un mauvais souvenir. J'ai completement raté la rencontre avec ma fille. Mais il nous reste toute la vie. Soyons positive et disons qu'au moins on est pas fusionnelles. Sur le moment je me disais plus jamais d'autres enfants et je pouvais pas penser à l'accouchement sans pleurer de tristesse contrairement aux 3/4 d'entre vous. Maintenant j'ai hâte de retomber enceinte et de donner à ma belle Gabrielle des frères et soeurs, même si je souhaite pour la prochaine fois un accouchement different :wink: