Après vous avoir lu, mon souci me paraît bien moins important et pourtant cela continu à me peser. Je sais que je pourrai trouver auprès de vous non pas une solution mais un peu de réconfort alors voilà...
J'ai reçu il y a quelques jours une lettre du laboratoire qui s'est occupé de ma FIV. Ils me demandent conformément à la loi ce que je désire faire de mes embryons congelés : les conserver, les détruire ou les donner.
Comme le savent certaines popines, j'ai trois enfants dont le dernier n'a même pas 4 mois. Mis à part le fait que j'aurai aimé avoir une fille, l'idée d'avoir un 4ème voire un 5ème enfant me trotte dans la tête. Plus Samuel grandit et plus j'y pense. Jusqu'à maintenant, j'en parlai en rigolant. Même mon mari plaisantait sur le sujet. Malgré cela, j'ai toujours su qu'il ne voudrait pas d'autres enfants. J'avais tablé sur le temps et l'attendrissement qu'il éprouverait face à Samuel mais le couperet est tombé lorsque je lui ai parlé du courrier. C'est définitif : il ne veut pas d'autres enfants. Il m'a expliqué son point de vue et je le comprends mais je ne peux pas l'admettre. Il m'a dit que si cela me fait plaisir, je peux conserver encore un peu nos embryons mais que ce ne sera en aucun cas pour un transfert ultérieur...
Aujourd'hui, je ne sais plus quoi faire. Un enfant se fait à deux et je ne me vois pas lui forcer la main. Bien que sachant cela, j'ai l'impression que quelque chose s'est brisé entre nous. Je n'ai jamais considéré mon mari comme un reproducteur alors je ne dirai pas que je ne l'aime plus parce qu'il ne veut plus d'enfant mais plutôt que lui ne m'aime pas assez pour me concéder un dernier enfant. C'est sûrement très égoïste mais c'est plus fort que moi ! Moi qui me suis toujours refusée à dépendre financièrement de ma moitié, je me vois bien désormais restée à la maison à m'occuper de ma grande tribu. J'aime mes fils tellement fort... J'ai le sentiment d'avoir tant d'amour en moi à donner à la chair de ma chair... Maintenant, je me sens comme inutile.
Détruire ces embryons, c'est comme détruire une part de moi-même. Les donner, je m'en sens incapable. Savoir que quelque part, il y a mes enfants biologiques que je ne pourrai jamais dorloter m'est impossible. Ayant moi-même du mal à procréer, je suis bien placée pour connaître la douleur d'un couple stérile mais non, je ne peux pas...! Alors quoi...? Tabler sur un éventuel hypothétique changement d'avis de mon mari ? Autant rêver ! Après lui avoir expliqué que j'étais triste car je voulais un autre enfant, il m'a dit que j'aurai oublié dans 20 ans !!! Je devrai donc signer un accord pour la destruction de nos embryons mais j'ai l'impression de signer ma stérilisation. Je repousse jours après jours l'envoi de cette lettre dans l'espoir qu'en voyant ma peine, mon mari acceptera au moins une petite éventualité. D'ici là à ce qu'on en reparle, j'aurai peut-être changé d'avis ?
A vrai dire, je ne vois que deux choix qui s'offrent à moi. Premier choix : je continue à bouder et mon mari finit par craquer en acceptant un nouveau bébé ou je continue à bouder et mon mari finit par craquer en claquant la porte de la maison. Deuxième choix : je signe la destruction pour ne pas garder de faux espoirs et je lui garde rancoeur, et nous finirons peut-être pas nous séparer. Bref, je suis tellement triste et en colère que quoique je décide, ça finit par un désaccord ! C'est stupide d'envisager une séparation pour une histoire de bébé d'autant plus que nous en avons déjà trois mais je n'y peux rien ! Je lui en veux tellement de m'obliger à faire ce choix... Je suppose qu'il pensera de même si je continue à me renfermer sur moi-même. Le pire, c'est que s'il venait à accepter par je-ne-sais-quel-miracle, je me sentirai obligée de refuser car je ne me vois pas m'entendre dire "Tu l'as voulu, occupes-t'en !"... En conclusion, quoiqu'il se passe, il y en aura toujours un de nous deux qui souffrira voire les deux...
Merci d'avoir eu la patience de me lire. Gros bizouxxxxx. Nyny
J'ai reçu il y a quelques jours une lettre du laboratoire qui s'est occupé de ma FIV. Ils me demandent conformément à la loi ce que je désire faire de mes embryons congelés : les conserver, les détruire ou les donner.
Comme le savent certaines popines, j'ai trois enfants dont le dernier n'a même pas 4 mois. Mis à part le fait que j'aurai aimé avoir une fille, l'idée d'avoir un 4ème voire un 5ème enfant me trotte dans la tête. Plus Samuel grandit et plus j'y pense. Jusqu'à maintenant, j'en parlai en rigolant. Même mon mari plaisantait sur le sujet. Malgré cela, j'ai toujours su qu'il ne voudrait pas d'autres enfants. J'avais tablé sur le temps et l'attendrissement qu'il éprouverait face à Samuel mais le couperet est tombé lorsque je lui ai parlé du courrier. C'est définitif : il ne veut pas d'autres enfants. Il m'a expliqué son point de vue et je le comprends mais je ne peux pas l'admettre. Il m'a dit que si cela me fait plaisir, je peux conserver encore un peu nos embryons mais que ce ne sera en aucun cas pour un transfert ultérieur...
Aujourd'hui, je ne sais plus quoi faire. Un enfant se fait à deux et je ne me vois pas lui forcer la main. Bien que sachant cela, j'ai l'impression que quelque chose s'est brisé entre nous. Je n'ai jamais considéré mon mari comme un reproducteur alors je ne dirai pas que je ne l'aime plus parce qu'il ne veut plus d'enfant mais plutôt que lui ne m'aime pas assez pour me concéder un dernier enfant. C'est sûrement très égoïste mais c'est plus fort que moi ! Moi qui me suis toujours refusée à dépendre financièrement de ma moitié, je me vois bien désormais restée à la maison à m'occuper de ma grande tribu. J'aime mes fils tellement fort... J'ai le sentiment d'avoir tant d'amour en moi à donner à la chair de ma chair... Maintenant, je me sens comme inutile.
Détruire ces embryons, c'est comme détruire une part de moi-même. Les donner, je m'en sens incapable. Savoir que quelque part, il y a mes enfants biologiques que je ne pourrai jamais dorloter m'est impossible. Ayant moi-même du mal à procréer, je suis bien placée pour connaître la douleur d'un couple stérile mais non, je ne peux pas...! Alors quoi...? Tabler sur un éventuel hypothétique changement d'avis de mon mari ? Autant rêver ! Après lui avoir expliqué que j'étais triste car je voulais un autre enfant, il m'a dit que j'aurai oublié dans 20 ans !!! Je devrai donc signer un accord pour la destruction de nos embryons mais j'ai l'impression de signer ma stérilisation. Je repousse jours après jours l'envoi de cette lettre dans l'espoir qu'en voyant ma peine, mon mari acceptera au moins une petite éventualité. D'ici là à ce qu'on en reparle, j'aurai peut-être changé d'avis ?
A vrai dire, je ne vois que deux choix qui s'offrent à moi. Premier choix : je continue à bouder et mon mari finit par craquer en acceptant un nouveau bébé ou je continue à bouder et mon mari finit par craquer en claquant la porte de la maison. Deuxième choix : je signe la destruction pour ne pas garder de faux espoirs et je lui garde rancoeur, et nous finirons peut-être pas nous séparer. Bref, je suis tellement triste et en colère que quoique je décide, ça finit par un désaccord ! C'est stupide d'envisager une séparation pour une histoire de bébé d'autant plus que nous en avons déjà trois mais je n'y peux rien ! Je lui en veux tellement de m'obliger à faire ce choix... Je suppose qu'il pensera de même si je continue à me renfermer sur moi-même. Le pire, c'est que s'il venait à accepter par je-ne-sais-quel-miracle, je me sentirai obligée de refuser car je ne me vois pas m'entendre dire "Tu l'as voulu, occupes-t'en !"... En conclusion, quoiqu'il se passe, il y en aura toujours un de nous deux qui souffrira voire les deux...
Merci d'avoir eu la patience de me lire. Gros bizouxxxxx. Nyny