Les deux sont totalement differents..."Brice" est déjà un film culte...mais j'ai tellement aimé le Roman de Bruno de Stabenrath , que je ne saurais que te conseiller d'aller voir "Cavalcade"...tu me diras :wink: ...
Ah!!! regarde là
http://femiboard.com/phpBB2/viewtopic.php?p=124825#124825
Et je te mets une interview de l'auteur :
Bruno de Stabenrath, l'auteur du roman autobiographique dont est adapté le film, confie : «Dans toutes les vies, on rencontre des ruptures. La mienne a été violente. J'avais trente-cinq ans, les bases de ma vie étaient posées, et tout a basculé pour moi en quelques secondes. Pourtant, l'accident ne m'a pas fondamentalement changé. C'est même peut-être celui que j'étais avant qui m'a sauvé.»
«J'étais plus léger, plus impatient, moins assis qu'aujourd'hui ! Certains me voyaient comme un charmant branleur, mais j'ai toujours été un homme très sain. Celui que j'étais me manque ! Il n'a pas disparu, mais il a pris un sacré coup de vieux parce qu'il a dû renoncer à des tas de choses qu'il aimait intensément. J'étais quelqu'un de très physique et j'ai dû faire mon deuil du surf, du ski, du karaté et de la sensualité de la vie. Aujourd'hui, les matins sont douloureux, ankylosés. Je commence chaque jour en me battant contre ce corps qui résiste et qui pèse.»
«J'ai toujours été un grand épicurien, conscient des plaisirs qu'offre l'existence. J'aimais la vie, les amis, les femmes, la fête. J'étais présent, fidèle, attaché aux gens. Avec moi, les week-ends, il y avait toujours une chanson, un piano. Je m'en suis rendu compte après, quand je me suis demandé pourquoi les gens venaient tous me voir à l'hôpital. J'aurais très bien compris qu'ils ne viennent pas.»
«Pendant que j'étais en réanimation, beaucoup pensaient que mes jours étaient comptés, moi aussi d'ailleurs. Mes proches ont organisé une messe, ils ont contacté tous les gens dont le numéro figurait dans mon agenda. L'église de Neuilly était bourrée. Ils ont écouté les chansons que j'aimais. Certains pensaient que j'étais déjà mort et cherchaient le cercueil ! Ce soutien-là a été vital pour moi. À l'hôpital de Garches, j'avais des visites tous les jours. Personne ne m'a lâché. Mes amis ont créé une association pour m'aider financièrement, «STAB», clin d'oeil au début de mon nom, qu'ils avaient transformé en «Soutien Temporaire aux Artistes Blessés» ! Aujourd'hui, l'association existe toujours et sert pour d'autres. Quand j'y pense, je me dis qu'humainement, j'ai eu beaucoup de chance dans mon malheur.»
«Ce qui se passe quand tout bascule m'intéressait déjà avant d'être concerné. En me replongeant dans ce qui avait précédé, je me suis aperçu que cette notion de rupture brutale m'était familière. Sans rien pressentir, je savais que cela pouvait survenir. J'avais déjà envisagé de pouvoir me faire casser par une vague, finir en taule ou me planter. J'étais déjà conscient de la fragilité des choses, du côté brutal que la vie peut avoir. Parfois, j'admire et j'envie la naïveté de ceux qui s'étonnent qu'une vie puisse basculer du jour au lendemain !»