Voici le second livre de Blandine Le Callet
dont le premier roman a été adapté au cinéma,je vous en avais parlé là: http://www.femiboard.com/lectures/35476-une-pia-ce-montee.html
L'histoire de Lila, six ans , arrachée à sa mère,qui va être conduite dans un "centre" afin d'y être rééduquée.
Cette jeune asociale surdouée n'a qu'une obsession:retrouver sa maman.Elle n'a d'elle que le souvenir d'une robe rouge...
Ne me demandez pas pourquoi,mais tout à coup on passe de 1998 à 2098...
Les livres sont interdits,les femmes sommées d'avoir deux orgasmes par semaine...les jeunes filles dès leur puberté reçoivent un vibromasseur...vive les injections, adieu les rides!
On dirait du "Georges Orwell"...big brother n'est pas si loin...
C'est Kauffman, psy bienveillant qui valui apprendre à se distinguer des autres et la mettre sur la piste de sa mère.
Extraits:
:49-sun:"Quand je suis arrivée dans le Centre, je n'étais ni bien grande, ni bien grosse, ni en très bon état. Ils ont tout de suite cherché à me faire manger. Me faire manger, c'était leur obsession, mais c'était trop infect. Chaque fois qu'ils essayaient, je détournais la tête en serrant les mâchoires"
:49-sun:"Un monsieur est venu : Il faut que tu arrêtes d'appeler ta maman. Ta maman est partie. Est-ce que tu comprends ? J'ai fait oui de la tête. Tu es en sécurité ici. Tout ira bien, tu verras. Seulement, il faut que tu arrêtes d'appeler ta maman. Il parlait doucement, mais il y avait ses yeux, très froids, une sourde menace sous la douceur des mots."
:49-sun:"Si je voulais avoir une chance de quitter le Centre un jour pour retrouver ma mère, il faudrait en passer par là : les contacts poisseux, les haleines douteuses, la tiédeur malsaine, tout ce frotti-frotta répugnant qu’implique forcément la vie en société. Comment imaginer pouvoir y échapper. "
:49-sun:" - Tu vois, avec un grammabook, on n’a qu’un écran vierge sur lequel vient s’inscrire le texte de ton choix. Un livre, lui, est composé de pages imprimées. Une fois que le texte est là, on ne peut plus rien changer. Les mots sont incrustés à la surface. Tiens, touche. J’ai posé la main sur la feuille. J’ai palpé, puis j’ai gratté les lettres, légèrement, de l’index. M. Kauffmann disait vrai : elles étaient comme prises dans la matière.
- Ca ne peut pas s’effacer ?
- Non, c’est inamovible. Indélébile. Là réside tout l’intérêt : avec le livre, tu possèdes le texte. Tu le possèdes vraiment. Il reste avec toi, sans que personne ne puisse le modifier à ton insu. Par les temps qui courent, ce n’est pas un mince avantage, crois-moi, a-t-il ajouté à voix basse. Ex libris veritas, fillette. La vérité sort des livres. Souviens-toi de ça : Ex libris veritas"
dont le premier roman a été adapté au cinéma,je vous en avais parlé là: http://www.femiboard.com/lectures/35476-une-pia-ce-montee.html
L'histoire de Lila, six ans , arrachée à sa mère,qui va être conduite dans un "centre" afin d'y être rééduquée.
Cette jeune asociale surdouée n'a qu'une obsession:retrouver sa maman.Elle n'a d'elle que le souvenir d'une robe rouge...
Ne me demandez pas pourquoi,mais tout à coup on passe de 1998 à 2098...
Les livres sont interdits,les femmes sommées d'avoir deux orgasmes par semaine...les jeunes filles dès leur puberté reçoivent un vibromasseur...vive les injections, adieu les rides!
On dirait du "Georges Orwell"...big brother n'est pas si loin...
C'est Kauffman, psy bienveillant qui valui apprendre à se distinguer des autres et la mettre sur la piste de sa mère.
Extraits:
:49-sun:"Quand je suis arrivée dans le Centre, je n'étais ni bien grande, ni bien grosse, ni en très bon état. Ils ont tout de suite cherché à me faire manger. Me faire manger, c'était leur obsession, mais c'était trop infect. Chaque fois qu'ils essayaient, je détournais la tête en serrant les mâchoires"
:49-sun:"Un monsieur est venu : Il faut que tu arrêtes d'appeler ta maman. Ta maman est partie. Est-ce que tu comprends ? J'ai fait oui de la tête. Tu es en sécurité ici. Tout ira bien, tu verras. Seulement, il faut que tu arrêtes d'appeler ta maman. Il parlait doucement, mais il y avait ses yeux, très froids, une sourde menace sous la douceur des mots."
:49-sun:"Si je voulais avoir une chance de quitter le Centre un jour pour retrouver ma mère, il faudrait en passer par là : les contacts poisseux, les haleines douteuses, la tiédeur malsaine, tout ce frotti-frotta répugnant qu’implique forcément la vie en société. Comment imaginer pouvoir y échapper. "
:49-sun:" - Tu vois, avec un grammabook, on n’a qu’un écran vierge sur lequel vient s’inscrire le texte de ton choix. Un livre, lui, est composé de pages imprimées. Une fois que le texte est là, on ne peut plus rien changer. Les mots sont incrustés à la surface. Tiens, touche. J’ai posé la main sur la feuille. J’ai palpé, puis j’ai gratté les lettres, légèrement, de l’index. M. Kauffmann disait vrai : elles étaient comme prises dans la matière.
- Ca ne peut pas s’effacer ?
- Non, c’est inamovible. Indélébile. Là réside tout l’intérêt : avec le livre, tu possèdes le texte. Tu le possèdes vraiment. Il reste avec toi, sans que personne ne puisse le modifier à ton insu. Par les temps qui courent, ce n’est pas un mince avantage, crois-moi, a-t-il ajouté à voix basse. Ex libris veritas, fillette. La vérité sort des livres. Souviens-toi de ça : Ex libris veritas"