Bon ben j'aurai jamais cru que ça puisse m'arriver mais là je panique. Je suis à 38 SA, je dois rentrer mardi à l'hôpital pour le déclenchement de mon accouchement puisque ma fille est elle aussi finalement de bonne taille. Mais moi je ne suis pas prête, pas du tout. Je suis éreintée au terme d'une grossesse qui a été difficile, au cours de laquelle le repos a été quasi absent alors que j'étais cerclée et aurais dû me reposer mais de gros problèmes d'argent nous ont obligés à renoncer à la nounou et donc j'ai passé les 8 mois déjà écoulés à garder non stop mes ainés de 29 et 19 mois, faire la navette pour amener l'ainé à l'école, plus le ménage, etc pour 5. Résultat alors que j'avais abordé mon dernier accouchement sereine et détendue, je ne me sens pas capable de vivre celui qui m'attend, d'endurer la douleur qui sera forcément là puisqu'après discussion avec l'anesthésiste, il m'a bien confirmé qu'en dehors de la péridurale, à laquelle je ne peux pas prétendre du fait de mon dos, il n'avait rien à me proposer. Si l'anesthésie générale, puisqu'en général j'ai droit à une délivrance artificielle en fin d'accouchement, donc à une AG. Ces derniers jours, j'ai eu pas mal de contractions mais pas celles de travail, même si elles étaient terriblement fortes et douloureuses, elles cèdent au spasfon et au repos. Rajoutez à ça une sciatique des varices vulvaires qui me font un mal de chien et l'épuisement dû à une anémie sévère, et la perte au total de 12 kilos depuis le 1er mois de grossesse (je n'ai pas réussi à en reprendre un seul) vous aurez le tableau général: je ne me sens pas de taille à aller mardi matin me faire poser du gel de prostaglandine qui va déclencher des contractions modérées au bout de quelques heures, puis me faire poser une perf qui va m'en déclencher des trés fortes et trés rapprochées en quelques minutes, et serrer les dents au mieux une ou deux heures pour mettre au monde ma petite fille pour laquelle je ne peux m'empêcher de me faire un sang d'encre du fait des analyses de sang catastrophiques dont j'ai encore eu les résultats ce matin. J'en viens à regretter qu'elle se soit retournée et ne pas avoir eu de césarienne parce qu'au moins je sais que ça aurait été vite fait et que je n'aurai pas eu à affronter encore l'accouchement en plus des derniers mois. J'ai l'impression d'arriver au dernier tour d'un rallye et de me rendre compte que j'ai plus de carburant, mais qu'il va quand même falloir passer la ligne, de gré ou de force. Mon mari dit que je devrais en parler au gyné mais je crois savoir quelle sera la réponse : "le passage est fait, ça va aller tout seul !!!". Ben non parce que moi je ne m'en sens pas capable, je panique totalement sitôt que j'ai une contraction forte et je sens que je vais avoir du mal, beaucoup de mal à gérer encore une fois ma douleur. Je ne sais pas quoi faire. J'essaie de me relaxer, de méditer comme je l'ai fait pour Eva ma troisième et j'étais arrivée trés sereine, tout a été super simple. Seulement là ma méditation se termine en super flip et je pense à 10000 choses sauf que ça va aller. J'attends pas spécialement de réponse, juste que je voulais vous en parler puisqu'à l'heure qu'il est (3h53) ça m'empêche de dormir.
Et ça, ça va pas arranger mes affaires...
Et ça, ça va pas arranger mes affaires...